Estrildidés africains

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ESTRILDIDES AFRICAINS

Les oiseaux exotiques ont de tous temps émerveillé le genre humain, il y a déjà bien des siècles
de cela, lorsque les explorateurs aventureux débarquaient de leurs coques de noix sur de
lointains continents, leur but premier était (rien n'a changé sur ce plan) de trouver de nouvelles
sources commerciales permettant de faire...de l'argent.
Toutefois, dès qu'il mettaient le pied sur la terre ferme d'Afrique, d'Asie, d'Amérique ou d'Océanie,
ils restaient le souffle coupé devant la beauté du plumage et la diversité des formes des oiseaux
qu'ils apercevaient pour la première fois...

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Astrild queue-de-vinaigre ou Astrild lavande (Estrilda caerulescens)

Il à fallu attendre le dix-neuvième siècle pour que les Européens puissent découvrir maints
récits sur les fabuleuses créatures que rencontraient les voyageurs au long cours.
Le premier "magazine" ornithologique était allemand, il s'agissait du "Gefiederte Welt" bien
connu des amateurs curieux de se qui se passe hors frontières.
Les noms des pionniers de cette période héroïque nous sont restés, il s'agit des Buffon, John
Gould, Jean-Jacques (John-James) Audubon, les Brehm (père et fils), Shaw, Hartlaub, Swaison
et bien d'autres encore, moins connu.
Certaines espèces, que dis-je, pas mal d'espèces ont dans leur nom scientifique des évocations
se rapportant à ces valeureux pionniers.

On peut classer les oiseaux exotiques de bien des manières différentes en se basant sur leur
diversité de taille, de méthodes d'alimentation, de plumages, de manière de vivre et que sais-je encore.
Les premières classifications parlaient quant à eux de granivores, d'insectivores, de frugivores,
de carnivores, de piscivores et d'omnivores.
Les choses se sont modernisées depuis, pas seulement dans la vie de tous les jours mais aussi
en ornithologie.
Par exemple : plusieurs espèces du groupe génétique "granivores" ne se contentent pas uniquement
de graines, surtout lorsqu'il y à des jeunes à nourrir.
Bien des nichée d'oiseaux exotiques périssent à cause de lacunes dans l'alimentation des oiseaux,
surtout le manque de protéines animales.
Lorsque ces granivores fondent familles ils se muent temporairement en insectivore.

Les façons de nidifier, les biotopes, les comportements des espèces font que certains cousinages
sont plus étroits qu'on ne le supposait auparavant.

On parle de moins en moins en termes de "granivores, frugivores, etc " dans les milieux ornithologiques.
La mode s'est mise à l'usage de termes comme "estrildidés" par exemple, qu'ils soient africains,
asiatiques et australiens.

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Cordonbleu à joues rouges (Uraeginthus bengalus)

Certaines espèces ont à cause de leur extraordinaire faculté d'adaptation et de reproduction
été versées dans une série séparée.
Exemples : le Diamant mandarin, le Diamant de Gould, le Moineau du Japon, le Calfat ou Padda,
et le Bec d'argent forment ce que les amateurs spécialisés appellent les "Exotiques de culture'.

Le vocable "oiseau exotique" a trait à tous les volatiles vivant ailleurs qu'en Europe et cela
ratisse large.
Les Strigidés africains, les Colombiformes asiatiques et les Colombiformes américains sont
des oiseaux exotiques, vous saisissez ?
Cela ne se résume donc pas aux oiseaux de petits formats ou de cage.
Tous les Psittaciformes sont aussi des exotiques au sens strict.

Il est vrai d'un autre côté que lorsqu'on parle d'exotiques dans la plupart des revues ornithologiques
spécialisées, on se réfère en fait aux Estrildidés de culture et en moindre mesure aux becs fins
(frugivores et insectivores).
Ces chez ces derniers qu'il est permis de trouver d'excellents chanteurs, des espèces magnifiquement
colorées et aussi des oiseaux aux comportements étonnants.
Ces oiseaux ont besoin d'espace et sont plus délicats sur le plan de l'entretien que les granivores
courants, quoique il se trouve des exceptions pour confirmer la règle.

Les Estrilidés africains sont les "in" les derniers temps.
L'arrêt total des exportations en fait des oiseaux plus difficile à se procurer et plus onéreux
à l'achat, je dirais même "très coûteux".
La qualité des éleveurs actuels et leur savoir faire ont quand même un peu tempéré la situation.
Les résultats d'élevage de plusieurs espèces sont très encourageants pour ne pas dire très positifs.
Cela se remarque au nombre croissant d'Estrilidés africains de propre élevage présents aux
expositions.
Les connaissances pratiques et théoriques à propos de ces espèces s'étoffent continuellement
et cela amène des changements bénéfiques dans leur élevage domestique.

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Astrild ondulé (Estrilda astrild)

On ne loge plus ces oiseaux à la bonne franquette, mais en se basant sur les connaissances
acquises, les cages et volières sont devenues plus fonctionnelles, oserais-je dire "confortables" !
Les locaux d'élevage sont maintenant bien isolés de l'extérieur pour limiter l'impact des
températures extérieures.
L'éclairage artificiel (puissance et durée) est aussi régi par l'automation qui libère l'amateur
de bien des contraintes matérielles.
Le chauffage additionnel est aussi dans l'air du temps et rares sont les locaux d'élevages qui
n'en sont pas dotés.
La condition générale des oiseaux en profite certainement car éloigner l'humidité et le froid
soit être un souci majeur de chaque éleveur digne de ce nom.

Les Estrilidés africains ont un grand besoin de renouvellement d'air peu humide dans les locaux
isolés de l'extérieur et si possible modérément chauffés lorsque cela semble nécessaire.
On ne doit jamais ressentir une impression d'oppression lorsqu'on entre dans un local d'élevage.
Des oiseaux détenus dans une atmosphère inadéquate ressentiront la même chose et ne pourront
être en condition optimale.

Les Estrildidés africains sont souvent des oiseaux très colorés.
Cela peut aller du bleu intensif de l'Astrild ondulé au rouge profond des Amarantes en passant
par le noir ou le brun d'espèces au plumage sombre.
Nous rencontrons aussi des volatiles jaune, vert, comme certains Bengalis.

Les espèces à l'habit coloré plus sobrement comme les Astrilds ondulés nous séduisent par
un dessin extrêmement affiné sur tout le plumage.
Que devons nous penser de ce petit oiseau d'une couleur générale bleu gris toute simple mais
qui se démarque des autres espèces par sa queue rouge vineux ?
Son nom : Astrild queue de vinaigre.

En continuant notre périple dans l'univers des couleurs du plumage de ce groupe d'oiseaux, nous
faisons halte près d'espèces au dessin très affiné : les Bengalis avec leur plumage paré par ce
dessin caractéristique de gouttelettes sur un fond fait de rouge, de vert ou de brun.
Le Sénégali à ventre noir en est un bel exemple avec son abdomen et ses flancs typiques.

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Beaumarquet melba (Pytilia melba)

Les combinaisons de couleurs diverses ne sont pas absentes chez plusieurs espèces.
Avez-vous déjà eu l'occasion d'admirer un mâle de Beaumarquet melba en pleine condition ?
Et que dire du Cordonbleu grenadin et de son cousin le Cordonbleu violacé ?

Avez-vous un faible encore pour les petites espèces qui marient avec bonheur le dessin et les
couleurs comme le Bengali zébré et l'Astrild cendré ?
Ces deux espèces portent un lorum rouge au travers de l'œil comme l'Astrild ondulé, l'Astrild
barbe-rousse et l'Astrild à croupion rose.
Soit dit en passant, c'est aussi le cas du Diamant à cinq couleurs australien.

Tant que nous en sommes à la face des oiseaux, avez-vous déjà regardé de près la tête d'un
mâle d'Astrild à joues noires ?
Elle est d'un noir de jais tranchant avec le rouge de la mandibule supérieure tandis que l'inférieure
est noire elle aussi.
L'Amarante vineux est un autre Astrild au masque noir tandis que le rouge à la face est quant
à lui une caractéristique du Sénégali de Reichenow.

L' Astrild à joues orange est un peu plus modeste en couleurs mais il n'a pas son pareil sur le
plan de l'élégance.
J'oubliai presque de voius parler de l'Astrild nonette avec son magnifique crâne noir, son corps
gris velouté et son croupion d'un rouge sublime.
Il y a encore d'autres Estrildidés qui tranchent par leur allure tellement élégante que dans
certaines langues il est fait allusion aux mésanges pour les appeler, c'est le cas du Dos-vert à
joues blanches qui est le plus connu.

Les Astrilds à bec bleu (nom générique) sont des oiseaux de plus grande taille.
Le Beaumarquet aurore est une espèce très populaire dans les volières d'Europe occidentale,
les autres espèces de Beaumarquet sont aussi très prisées, leur élevage est bien suivi car on
en voit beaucoup aux expositions.

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Bengali rouge (Amandava amandava)

Qu'est-ce qu'un Astrild en fait ?

Les Astrilds sont de petits oiseaux très souvent brillamment colorés, vivant en Afrique, en Asie
et en Australie.
Il n'y en a donc pas en Europe ni aux Amériques à l'état sauvage.
Ils ont tous un bec assez fin en laissant sur le côté momentanément les espèces du genre Pyrenestes.
Ces oiseaux se nourrissent de graines et d'insectes qu'ils trouvent la plupart du temps sur le sol.
Ce ne sont pas des oiseaux forestiers mais ils aiment se tenir dans les régions steppiques où
croissent quand même des arbres de manière éparse.

Leurs nids sont souvent en forme de bouteille à long cou, ce dernier étant le couloir d'entrée
donnant accès au nid proprement dit.
Certaines espèces bâtissent également des nids dortoirs utilisés uniquement comme le nom
l'indique, pour y passer la nuit.
Tous les Estrildidés pondent des œufs blancs immaculés.
L'incubation varie autour de douze jours et tous les jeunes présentent un dessin de langue et
palatal typique à chaque espèce, qui plus est, certaines ont des jeunes qui disposent de "papilles"
colorées différemment selon l'espèce.

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Dans l'obscurité du nid, remarquez les papilles colorées
de cet oisillon servant de repère afin que les parents puissent alimenter
leurs jeunes sans problème.

L'Afrique abrite la plus grosse partie des Estrildidés, cela est dû selon "Franz Robiller" au fait
que la famille est apparue à l'origine sur ce continent.
Les zones de répartition des diverses espèces sont souvent très étendues compte tenu du
nombre se sous-espèces ou races géographiques connues.
Cela a donné lieu à beaucoup de palabres par le passé.
Certaines sous-espèces sont maintenant considérées comme espèces à part entière alors qu'elles
ne l'étaient pas auparavant.
Il se trouve aussi des Estrildidés dont on ne peut encore dire avec certitude s'il s'agit de sous-espèces
ou non !
C'est le cas du Beaumarquet à ailes rouges, qui est une espèce distincte, ou une sous-espèce
du Beaumarquet à ailes jaunes.

Des discussions voient le jour à chaque exposition à propos de ces oiseaux.
Beaucoup trop d'éleveurs croient encore de manière erronée que seuls les oiseaux dont le nom
contient en partie le mot "Astrild" sont des Estrildidés !
C'est ainsi que les Amarante, les Cordonbleus, les Bengalis et autres sont souvent classés dans
des séries auxquelles ces espèces n'appartiennent en fait pas...

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Sénégali vert (Mandingoa nitidula) ou Astrild vert pointillé

Les Astrilds africains ne présentent pas beaucoup de difficultés sur le plan de l'alimentation
en volière ou en cage.
Ils se contentent d'un mélange basal pour exotiques qu'on peut se procurer pratiquement
partout sous diverses marques commerciales.
Il se trouve pas mal d'amateurs pour composer eux-mêmes leurs mélanges.
Quoi qu'il en soit, le maître mot doit rester "diversité".

L'évolution de l'alimentation pour oiseaux est remarquable...on trouve de nombreuses marques
commerciales dans de nombreux magasins, les mélangent qu'elles proposent sont scientifiquement
dosés.
Il en va de même pour les pâtées fortifiantes et aux œufs.
Des protéines animales congelées sont aussi proposées à la vente : pupes de fourmis, asticots,
vers buffalos, œufs de morue (arrivés tout récemment sur le marché), elles sont indispensables
(les protéines animales) pour assurer une croissance rapide et bien équilibrée des jeunes
oiseaux qui les reçoivent de leurs parents.

Comment choisir des graines de qualité ?

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On a intérêt à s'assurer que le grainetier a un débit suffisant, notamment si on achète des
graines au détail, pour éviter de tomber sur des graines avariées et "mortes", c'est-à-dire
incapables de germer, et pouvant véhiculer des germes pathogènes (champignons...) si elles
sont longtemps restées à l'humidité.
Les mélanges de graines pour oiseaux exotiques, que l'on donne habituellement aux Astrilds,
sont assez pauvres et contiennent surtout du Millet jaune, peu onéreux.
Les mélanges appelés "pour Diamants australiens" ont une composition un peu plus rationnelle,
avec une bonne proportion d'alpiste et de millet japonais, deux graines très importantes pour
les Astrilds.
Ils sont déjà plus chers mais représentent un bon compromis pour ceux qui ne souhaitent pas réaliser
leur mélange de graines eux-mêmes.
Les graines choisies doivent contenir le moins possible de poussières.
Dans les sacs en plastique, la poussière est visible au fond.
En revanche, si les graines sont très brillantes, cela signifie que le fabricant les a "cirées" à la
paraffine avant de les ensacher.
Cela n'est pas toxique pour l'oiseau.
Des céréales saines ont une odeur de noisette très légère et agréable.

Cependant tous les Estrildidés ne sont pas des granivores !
Les espèces du genre Nigrata (Nigrettes) sont plus frugivores et insectivores que leurs cousines.
Comme quoi il se trouve toujours une exception pour confirmer la règle.

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Pyrenestes ostrinus – (Pyréneste ponceau)

Si on se penche plus avant sur la structure du bec des Estrildidés on se rend compte que pour
la plupart des espèces il s'agit d'un organe fin et pointu.
Exception faite (encore) des espèces du genre Pyrenestes (Pyréneste ponceau et Pyréneste
gros-bec) qui ont un bec nettement conique.

Un bec fin implique que son possesseur apprécie aussi les insectes, certaines espèces de bec
fins (Ce ne sont pas des Estrildidés) ont un bec encore plus fin et ne se nourrissent QUE d'insectes
et ou de fruits.
Mais ne divergeons pas, les insectes sont dans le cas des Estrildidés dotés d'un bec fin, une
nécessité lorsqu'il y a des jeunes au nid et que l'éleveur veut réussir dans son entreprise.

Beaucoup d'espèces sont dans leurs premiers jours d'existence : uniquement insectivores, ils
ne mangent pas (encore) de graines.
Vous comprendrez maintenant que détenir et tenter d'élever des Astrilds ne se résume pas
uniquement à renouveler les graines et l'eau de boisson !

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J'aimerai enfin attirer l'attention de tout un chacun sur le fait que les oiseaux ont aussi leurs
préférences alimentaires.
Chaque espèces a les siennes et parfois les membres d'un même couple ont des goûts différents
en ce qui concerne les graines qui leur sont offertes.
Une certitude, tous les Astrilds apprécient le millet en grappe et le pâturin annuel.
Eh pourtant, les Astrilds queue de vinaigre que j'ai possédé n'ont jamais utilisé ces plantes
que pour bâtir leurs nids, tandis que mes Cordonbleu mangeaient les graines jusqu'à la dernière !
Allez savoir !

[titimallow]

toujours de super renseignement sur les oiseaux d'ailleurs . merci a toi

[maloute45]

Bonjour Titimallow

Après les Canaris de posture et les espèces indigènes, ce sont les oiseaux exotiques que j'apprécie le plus.
Néanmoins comme je suis un passionné, je m'intéresse à toutes les espèces d'oiseaux, du plus petit au plus grand,
les psittacidés, les rapaces, les oiseaux aquatiques et même les oiseaux de basse- cour, tous les volatiles quoi !