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10/05/2016, 11h37 | (1) | |||||||||||
Raspberry and Plum
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Quand la police traque ces drôles d'oiseaux
Par Alexandre Sulzer, publié le 05/12/2014 Quand la police traque ces drôles d'oiseaux qui nourrissent les pigeons Une nourrisseuse de pigeons prise sur le fait à Paris. Préfecture de police de Paris Reportage avec l'unité de prévention des nuisances animales de la préfecture de police de Paris dont l'une des missions est de repérer les personnes qui, illégalement, donnent à manger aux oiseaux honnis. Ils sont là, nichés sur les branches d'un arbre. Ils attendent. Ils savent qu'elle va passer. A la fois receleurs et indics. Plusieurs dizaines de pigeons, regroupés comme ça, "c'est un signe". Michel Gillet, responsable de l'unité de prévention des nuisances animales de la préfecture de police de Paris, les a immédiatement repérés. Surtout que c'est dans cette rue du quartier de la place des fêtes (19e arrondissement) que le signalement a été fait. C'est une riveraine - excédée par le bruit des roucoulements et la fiente qui s'accumule devant chez elle - qui a prévenu la police du passage quotidien, "entre 9h30 et 10h", d'une personne qui nourrit les maudits colombidés. Muni de ces minces indices, Michel Gillet se met en planque et attend. Car nourrir des pigeons, c'est interdit. Contravention de troisième classe qui peut aller jusqu'à 450 euros. Dans la capitale, ce n'est pas le maire, dont les pouvoirs de police sont limités, mais la préfecture de police elle-même qui a la charge de faire appliquer l'article R632-1 du code pénal. "Faut les laisser crever?" Alors, légèrement en retrait de la rue, l'air de rien, sous son bonnet noir, Michel Gillet attend. Lui aussi. Mais pas longtemps car déjà, l'oeil du pro a repéré la vieille dame qui approche. Sans détourner son regard, elle plonge la main dans un son sac bleu. Et furtivement, jette une pleine poignée de miettes sur la grille d'arbre qu'elle dépasse. Une nuée de pigeons s'abat aussitôt sur la chaussée. "Bonjour madame, c'est la police. Le nourrissage des pigeons est interdit", se lance Michel Gillet, carte de police en main. Dents serrées, Josette* s'indigne: "Faut les laisser crever? Ils ont à manger où?" Pédagogue, Michel Gillet explique qu'il y a le marché et ses déchets, les mariages et leurs restes de riz. Et surtout, les pigeonniers de la Ville de Paris où une société habilitée nourrit les oiseaux. De toute façon, il n'y a pas à discuter, Michel Gillet a "une plainte des riverains". "Les pauvres petites bêtes vont être déçues" C'en est trop pour Josette qui explose. "Y'a beaucoup de cons! Il y a 15 ans, je donnais déjà dans le 11e arrondissement. Y'a pas plus méchant et jaloux que dans les quartiers populaires! Ah les pourris... Les pigeons, c'est plus intelligent que les humains." La dame de 75 ans en est quitte pour un simple rappel à la loi. Michel Gillet l'accompagne jusqu'au pas de sa porte, quelques numéros plus loin, pour contrôler son identité. "Ça me dégoûte, ça me dégoûte. Ah les pauvres petites bêtes, elles vont être déçues", maugrée-t-elle avant de prévenir, au sujet de la personne qui l'a dénoncée: "J'aimerais qu'elle crève. J'ai des dons de médium et je peux vous dire qu'elle ne passera pas l'année prochaine." Des pigeons parisiens regroupés après qu'on leur a donné à manger Alexandre Sulzer Préfecture de police de Paris Le raffut a alerté la voisine de palier. Qui prend fait et cause pour Josette. "Est-ce que les gens qui volent les portefeuilles, vous les attrapez?", interpelle-t-elle le policier. Façon de demander s'il n'y a pas d'autres priorités pour les forces de l'ordre. "Au lieu de vous en prendre aux pigeons...", renchérit Josette. "On s'en prend aux nourrisseurs", l'interrompt Michel Gillet qui la met en garde avant de prendre congé: "S'il y a d'autres plaintes, je ne vous cache pas que je vous verbaliserai." Des reproches auxquels le policier est habitué. Les missions de l'unité de prévention des nuisances animales et de ses cinq fonctionnaires donc mais aussi rongeurs ne sont pas les plus connues des Parisiens. Pourtant, remonter jusqu'aux nourrisseurs peut constituer une véritable mission de police avec ses longues heures de planque en voiture et ses enquêtes de voisinage. Michel Gillet se souvient de cette longue enquête sur une filière qui avait permis à l'unité de remonter jusqu'à un box rempli de dizaines de sacs de grains. Un homme les distribuait aux personnes âgées de plusieurs arrondissements afin qu'ils alimentent les pigeons dans toute la capitale. Derrière le nourrissage, la solitude Ce sont en effet "souvent des personnes âgées" qui nourrissent les pigeons, détaille le policier. Certains expliquent avoir connu la guerre, ne pas aimer jeter à la poubelle ce qu'il leur reste de pain. "Ce sont souvent des femmes. Seules. Elles s'ennuient tout simplement. Certaines sont mêmes contentes de nous voir. Ça crée un contact. " Aller à la chasse aux nourrisseurs de pigeons, c'est aussi lever le voile de la solitude, de la marginalité sociale. Pas toujours visible de l'extérieur. Comme cette femme, opulente, qui possédait un vaste appartement sur le boulevard Haussmann. Elle ouvrait ses fenêtres et nourrissait les pigeons chez elle. "Tout l'appartement était recouvert de fiente. Jusqu'aux plaques de cuisson", se rappelle Michel Gillet qui a alerté aussitôt les services sociaux. Une cuisine recouverte de fientes de pigeons Alexandre Sulzer Préfecture de police de Paris Cet enjeu social complète l'aspect sanitaire de la mission. D'ailleurs, les verbalisations sont "rarissimes", confie le policier. La prévention est importante, comme le nom de l'unité l'indique. A Josette, Michel Gillet a par exemple recommandé d'acheter des boules de graisse, à accrocher à son balcon, que seuls les moineaux peuvent picorer. "Ils ne sont pas en bandes, leurs fientes sont plus petites et ils ne roucoulent pas." "Les personnes prises sur le fait nous répondent souvent que les pigeons sont des créatures de Dieu, comme les autres oiseaux. Certains des nourrisseurs les défendent d'autant plus que les pigeons ont mauvaise réputation, ils sont dépeints comme des rats avec des ailes. " Les nourrisseurs savent souvent qu'il est pourtant interdit de les alimenter. En témoigne ce sac avec une trappe discrète, actionnée par une ficelle pour libérer les miettes, qu'avait confectionné il y a plusieurs années un contrevenant. En 2013, l'unité de prévention des nuisances animales a réalisé 51 interventions liées à des pigeons. * Le prénom de "Josette"a été modifié.
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Si vous avez des anecdotes, des suivis d'élevage, des histoires sur les oiseaux pourquoi ne pas les partager avec nous. Amicalement vôtre |
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