Le sauvetage des oisillons sauvages

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LE SAUVETAGE DES OISILLONS SAUVAGES

Au cours du printemps et de l'été, on découvre fréquemment des oisillons qui sont tombés
de leur nid et exigent des soins immédiats.
Que faire si vous découvrez un petit orphelin que vous décidez gentiment d'emmener chez
vous ?
Comment le nourrir, comment lui faire accepter cette nourriture ? pour sauver la vie de
votre pupille...

A votre avis, est ce un bien ou un mal ????

[serine]

Pour moi toute vie mérite d'être sauvée.
Dans le cas des oisillons c'est une urgence absolue car ils ne peuvent pas résister à plusieurs heures sans nourriture et sans chaleur s'ils ne sont pas encore complètement emplumés.
Dans le cas où ils seraient déjà bien en plumes ou presque aptes à voler il vaut mieux les placer en hauteur dans un arbre ou un buisson où les parents pourraient continuer leur mission.
Dans le cas d'un accident de parcours (éjection malencontreuse du nid - évênement météo ou attaque d'un prédateur) il n'est pas aisé de suivre les règlementations qui prônent d'envoyer les rescapés dans un centre spécialisé à cet effet.
Dans l'urgence il conviendra donc d'effectuer les premiers gestes de secours : réchauffement et gavage du rescapé.

[maloute45]

Bonsoir

Certains principes s'appliquent à l'élevage des jeunes animaux, de quelque espèce
qu'ils soient.
Un rythme de vie régulier, le respect de la propreté et l'approvisionnement d'aliments
digestibles ont une importance égale.

Pourtant, bien que les mammifères aient une tendance instinctive à têter pour obtenir
leur nourriture, les oisillons n'acceptent de se nourrir que si le stimulus adéquat est
présent pour les y inciter.
C'est pour cela qu'il est difficile d'élever des oiseaux orphelins.

Il existe, dès le départ, un malentendu : d'après l'opinion générale, un oisillon devrait
être nourri en ingurgitant de force des morceaux enfoncés dans son bec.
Or, cette méthode intensifie la terreur que l'oisillon ressent au cœur d'un environnement
inconnu et réduit ses chances de survie.

Pour découvrir la méthode correcte, il faudra peut-être manœuvrer par tâtonnements, mais
chaque tentative doit être précise afin que vous puissiez distinguer facilement le stimulus
qui fait réagir l'oiseau.

Nourrir les oisillons

La majorité des jeunes oiseaux se figent lorsqu'ils entendent un bruit inaccoutumé ou
lorsqu'ils aperçoivent quelque chose d'inhabituel.
Il est évident qu'en de telles circonstances, ils refusent toute nourriture, mais le calme
et des mouvements sans brusqueries vous permettrons d'éliminer les craintes de l'oiseau.

La première bouchée est la plus difficile.
Une fois que l'oisillon a accepté de se nourrir, il ne refusera certainement pas ce que vous
lui présenterez au repas suivant.
"Certains oisillons acceptent de manger dès qu'on leur touche le bec, mais ils sont rares"
Par conséquent, si ce premier contact échoue, il ne vous reste plus qu'à procéder à tâtons.

Touchez l'extrémité du bec, ses côtés, l'endroit où il rejoint la tête, puis le menton, le crâne,
les épaules et, enfin l'intérieur du nid comme si les parents venaient de s'y poser.
Si l'oisillon a les yeux ouverts, il réagira peut-être si vous promenez de la nourriture devant
son bec.
Continuez jusqu'à ce que le bec s'ouvre.
A ce moment-là, introduisez l'aliment dans la fente, si étroite soit-elle...

Pour nourrir les très petits oiseaux, il est préférable d'utiliser une mince spatule de bois
à bout rond, taillée dans une allumette.
Elle permet de pousser la nourriture jusqu'à la base de la langue et l'entrée de l'œsophage,
il est important de ne pas bourrer le bec de nourriture.
Sinon, l'oisillon risque d'être étouffé une fois que le larynx est bloqué.

Tous les jeunes passereaux ouvrent le bec pour recevoir la nourriture que les parents
placent directement dans le gosier.
Si vous ignorez l'espèce d'un oisillon, souvenez-vous que s'il possède des "lèvres" sur
les côtés du bec, il entre dans la catégorie de ceux qui sont nourris au bec.
Ces "lèvres" se recroquevillent une fois que l'oiseau est capable de s'alimenter seul.

La quantité de nourriture pose parfois un problème.

Dans l'ensemble, on peut continuer à alimenter l'oiseau tant qu'il garde le bec ouvert.
Des oisillons orphelins risquent plus facilement de mourir de faim que de suralimentation
étant donné la rapidité de leur digestion.
Les oisillons de granivores peuvent recevoir une petite quantité d'une préparation
commerciale destinée aux jeunes Canaris.
Ce produit, composé de poudre d'œuf et de chapelure de biscuits secs, forme un bon
mélange de base auquel on devrait ajouter des petits insectes, des larves et des œufs
fraîchement cuits.

Les insectivores du type des passereaux ont des oisillons qui ont besoin d'une grande
quantité d'insectes et de larves.
Les espèces de petite taille, telle que les fauvettes, sont friandes de larves, de mouches
à fruits, d'insectes, mais il est important de tuer ces petites bestioles avant de les donner
aux oisillons.

Dans la nature, les oiseaux tuent les insectes avant de les porter au nid.
Vous pouvez simplement utiliser une paire de pince à épiler pour écraser la tête des larves.
Le même instrument peut être employé pour pincer le corps des vers de terre.
Les oisillons ont besoin d'insectes fraîchement tués, car s'ils en avaient un qui soit vivant
ses contorsions risqueraient de les faire mourir.
Les oisillons insectivores mangent volontiers les préparations destinées aux insectivores
de cage si on les recouvre de quelques larves et mouches fraîches.

Les oisillons qui naissent couverts de duvet et qui sont capables de courir dès qu'ils sont
secs, doivent être traités différemment des espèces nidicoles.
A quelques exceptions près, les oisillons nidifuges se divisent en deux catégories : ceux
qui se nourrissent tout seuls et ceux qui prennent la nourriture dans le bec de leurs parents.

Les oisillons nidicoles
Dont l'œuf éclos à un stade précoce de leur développement.
Ces nouveau-nés sont en général aveugles, sans défense et plus ou moins chauves.
Le deuxième type, les oisillons nidifuges qui ont été couvés pendant plus longtemps.
Ils quittent la coquille revêtus de duvet et sont capables de courir et de se procurer leur
nourriture.
Les oisillons de ces deux types ont besoin de chaleur, mais c'est là leur unique point commun.

Je vais refermer cette page ici car si je devais vous parler de tous les types d'oisillons
orphelins existants qui demande des soins alimentaires totalement différent les uns des
autres, et au cas par cas, je n'en finirai pas et cela deviendrait vraiment fastidieux, pour moi
comme pour vous.

A bientôt, j'espère...


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