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Vieux 07/11/2014, 13h35   Afficher une version imprimable   (1)
maloute45
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Léon julien
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Protection des oiseaux

Lu pour vous dans Wikipédia l'Encyclopédie libre - Pour information.

Protection des oiseaux

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Nom : Nihoa_millerbird.gif
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ID : 97847
L'extinction de la Rousserolle obscure de Laysan
fut causée par la destruction de son habitat
Photographie Wikipédia.



La protection des oiseaux est un champ de la biologie de la conservation qui traite des
espèces d'oiseaux menacées.
Des déclins des populations, voire des extinctions, ont été observés pour plusieurs espèces
depuis les années 1850 pour de multiples raisons.
Les gouvernements, et de nombreuses associations caritatives, travaillent à la protection
des oiseaux de diverses manières, comme la loi, la protection et la restauration des sites, et
l’élevage de populations captives dans la perspective de leur réintroduction.

Les efforts menés par les différents partenaires ont permis en 2004, que seize espèces
d’oiseaux qui auraient disparu sans mesures conservatoires, soient toujours existantes.

Techniques de conservation

Les scientifiques et professionnels de la conservation ont développé de nombreuses
techniques de protection.
Celles-ci ont eu des succès divers.

La multiplication en captivité

La multiplication en captivité (conservation ex-situ) a été employée dans beaucoup
d’exemples de sauvegarde des espèces en voie d’extinction.
L’objectif principal est d’établir une population viable dans les zoos ou les centres de
reproduction, afin de préparer une réintroduction future dans le milieu naturel.
Les populations en captivité sont également une assurance de pérennité pour les espèces
sauvages en voie d’extinction ou interviennent comme dernier recours si la conservation
dans le milieu naturel est impossible.

La multiplication en captivité a permis de sauver un certain nombre d’espèces de l’extinction
ou de réintroduire des espèces disparues dans un lieu précis, on peut citer par exemple celui
du Condor de Californie dont l’espèce déclina jusqu’à moins de trente individus ou celui de la
réintroduction du Vautour fauve dans les Causses.

Dans le but de sauver le Condor de Californie, la décision fut prise en 1985 de capturer tous
les individus quand la population sauvage tomba à 9 condors.
Le dernier condor volant en liberté fut capturé en 1987.
En 1992, les premiers condors élevés en captivité furent réintroduits dans la nature en
Californie, alors que la population captive s'élevait à 52 individus.
Le programme de reproduction a permis de remonter la population de 22 individus en 1987 à
273 en 2005 et à 299 en avril 2008.

Un exemple encore plus impressionnant est celui de la Crécerelle de Maurice, qui est passée
de seulement quatre individus en 1974 à 800 en 2006.
Des problèmes de diversité génétique se posent cependant.

Réintroduction et déplacements (délocalisations)

La réintroduction de populations captives à des fins de multiplication peut avoir lieu afin de
préserver le niveau des populations sauvages des espèces en danger.
Ces réintroductions peuvent avoir pour objectif la création de nouvelles populations ou la
réintroduction d’espèces éteintes dans le milieu sauvage.
Les réintroductions permirent de faire passer les populations sauvages de la bernache néné
(bernache de Hawaii) de 30 oiseaux à plus de 500.
La crécerelle de Maurice a été réintroduite avec succès à la suite d'un programme de
multiplication en captivité.

Les réintroductions peuvent être très difficiles et échouent souvent si leur préparation est
insuffisante, car les individus nés en captivité perdent les aptitudes liées à la connaissance
de la vie sauvage.
Elles peuvent également échouer si les causes à l’origine du déclin n’ont pas été traitées.
Les tentatives de réintroduire l'Étourneau de Bali dans son milieu naturel a échoué car le
braconnage continuait.

Les délocalisations visent à introduire des populations d’espèces menacées dans des habitats
appropriés qu’elles ne peuplent pas encore.
Il y a plusieurs raisons de le faire : la multiplication des populations offre une garantie en
cas de désastre, et, dans beaucoup de cas les populations originales sont menacées dans leur
habitat habituel.

Une délocalisation célèbre fut celle du kakapo de Nouvelle-Zélande.
Ces grands perroquets incapables de voler ne pouvaient pas faire face aux prédateurs
introduits dans leur dernier habitat sur l’île Stewart.
Ils ont été déplacés vers de plus petites îles au large qui avaient été vidées des prédateurs.
À partir de là, un programme de redressement est parvenu à maintenir et finalement à
augmenter leur nombre.

Protection de l’habitat

La destruction de l’habitat est la menace la plus sérieuse pour la plupart des espèces
d’oiseaux.
Les organisations de conservation et les organismes gouvernementaux travaillent à la
protection des zones naturelles.
Ceci passe par l’achat de zones de conservation particulièrement importantes, leur mise en
réserve ou leur déclaration comme parc national ou zone protégée.
Ceci comprend aussi l’établissement d’une législation empêchant les propriétaires fonciers
d’entreprendre des pratiques foncières préjudiciables, ou en les payant pour qu’ils n’en
entreprennent pas.

Les objectifs de protection des habitats (pour les oiseaux et autres animaux et plantes
menacés) entrent souvent en conflit avec d’autres intérêts, tels que ceux des propriétaires
fonciers et des entreprises, qui voient ces restrictions comme préjudiciables à leurs
activités.

Les plans de protection d’un habitat crucial pour la chouette tachetée d’Amérique du Nord
nécessitent la protection de grands secteurs de forêt primaire à l’ouest des États-Unis.
Ces plans furent contestés par les compagnies forestières arguant que cela occasionnerait du
chômage et des profits en baisse.

Histoire de la protection

La prise de conscience qu’il faut protéger les oiseaux est un phénomène ancien puisqu'en 676
Cuthbert de Lindisfarne édicte ce qui pourrait bien être la première loi de protection de ceux-
ci.
Alors que de nombreuses espèces sont disparues au xixe siècle comme le Grand pingouin ou
le Cormoran à lunette, le Canard du Labrador disparus dès 1875, c’est à la fin du siècle que
sont apparues les premières lois sur la protection des oiseaux et la réglementation de la
chasse.

Par exemple la Seabirds Protection Act britannique en 1869 et la loi belge de 1882.
Les premières lois spécifiques aux oiseaux datent, elles, de la Lacey Act de 1900 et de la
Weeks-McLean Law de 1913 aux États-Unis.

Parallèlement les premières protections des habitats y sont prises comme la création du National Bird Preserve de Floride en 1903.
Ces mesures furent suivies d’accords multinationaux comme la Loi sur la convention
concernant les oiseaux migrateurs de 1917 entre les États-Unis, Canada et Grande-Bretagne.
Celle-ci protège plus de 800 espèces d’oiseaux migrateurs.
De nombreuses associations de protection de la faune et plus particulièrement des oiseaux
sont créées.
D’autres conventions sont prises plus tard entre ces derniers, et la Russie, le Mexique, le
Japon.

Pour certaines espèces aujourd’hui protégées, les chiffres d’abattage peuvent être
vertigineux, en Islande 110 000 guillemots et pingouins ont été récoltés, 250 000 en 1923 et
50 000 l’année suivante.
En six semaines durant l’année 1945, 500 000 œufs de guillemots ont été récoltés dans les
îles Féroé.

Les chasseurs des États-Unis prennent également conscience que la diminution des zones
humides nuit à l'abondance des populations de sauvagines, et avec les autorités du pays, ils
mettent en place un système de protection des zones humides dans le cadre de la loi
'Migratory Bird Hunting Stamp Act.
Dans ce cadre, les premières associations protégeant à la fois les oiseaux d'eau et les zones
humides naissent, comme la Ducks Unlimited.
D'autres associations non-cynégétiques naissent plus tard au Royaume-Uni comme la
Wildfowl and Wetlands Trust en 1946 ou la Wetlands International en 1954.
Ainsi, ces associations acquièrent des terrains de façon à protéger les oiseaux.

En 1954, la Protection of Birds Act interdit en Grande-Bretagne la récolte des œufs.
En France, les premières Réserves naturelles datent de 1930 et les Parcs nationaux de 1960,
la protection des oiseaux était mal assurée car les lois étaient peu appliquées.
En outre cette protection ne concernait que certaines espèces.

En 1964 des décrets seront votés pour protéger quelques espèces dont des rapaces.
En 1972, un arrêté protège tous les rapaces diurnes et nocturnes.
La loi de protection de la nature du 10 juillet 1976 a permis d’améliorer fortement la
situation.
En 1979, la Convention de Bonn créé un cadre juridique mondial pour la protection des
espèces migratrices dont les oiseaux et la directive européenne Directive oiseaux protège
mieux encore les migrateurs et leurs zones de haltes et reconnaît un rôle privilégié aux
associations protectrices de la faune et la flore.

Depuis cette loi, les associations de chasseurs et de protecteurs de la nature s’affrontent
dans Midi-Pyrénées sur les dates d’ouverture de la chasse aux oiseaux migrateurs.
Les directives européennes y sont non respectées.
La France a été, à de multiples reprises condamnée par les instances européennes.

En 1985, l’initiative ZICO est lancée.
En 1988 les États-Unis, le Canada et le Mexique ont mis en place un système de gestion
commun pour les canards et les oies très efficace.
En outre les États-Unis ont révisé leur liste d’oiseaux à protéger.
Le dispositif mis en place permet de moduler le prélèvement, espèce par espèce, pour
chacune des grandes voies de migration.

Un tel dispositif, s’appuyant sur un réseau efficace d’observation et d’analyse scientifique,
permettrait une approche beaucoup plus réaliste de la nécessaire conciliation de la chasse et
de la conservation des espèces que celle de l'Union européenne.
En 1999, l’Accord sur la conservation des oiseaux d'eau migrateurs d'Afrique-Eurasie est
signé par 14 pays.
Depuis le début des années 2000, des réflexions transnationales ont lieu pour la protection
de l'ensemble des migrateurs au sein d'un concept appelé Réseau écologique.

En 2000, en France, une loi jugée scandaleuse par les associations de protection des oiseaux,
est adoptée.
Elle élargit, au mépris des accords européens, les dates d'ouvertures de chasse aux oiseaux
migrateurs c'est-à-dire sur près de 7,5 mois contre 5 en moyenne en Europe.
De plus, sur les 50 espèces migratrices chassées, 24 sont des espèces menacées, soit bien
davantage que dans tout autre pays européen.

En 2004 est signé l'Accord sur la conservation des albatros et des pétrels (ACP).
L'Albatross Task Force (ATF) est un groupe de travail dirigé par la BirdLife International
avec le soutien de la Royal Society for the Protection of Birds qui cherche à trouver, en
collaboration avec les pêcheurs à la palangre, une solution pour la prise accidentelle des
oiseaux de mer.
Trois pays signataires de l'ACP accueillent l’ATF : le Brésil, le Chili, l'Afrique du Sud.
En outre le groupe travaille avec des pays n'en faisant pas partie comme la Namibie et
l'Uruguay.
Le Pérou et l'Équateur, signataires de l'ACP, pourraient prochainement accueillir l'ATF.

La LPO est le représentant pour la France de Birdlife international qui regroupe des
partenaires de tous les pays.
__________________
Si vous avez des anecdotes, des suivis d'élevage, des histoires sur les oiseaux
pourquoi ne pas les partager avec nous
.

Amicalement vôtre

Dernière modification par maloute45 ; 07/11/2014 à 13h51.
maloute45 est déconnecté   Réponse avec citation
Vieux 08/11/2014, 21h16   Afficher une version imprimable   (2)
sylvie63118

 
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Montrcriol Sylvie
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félicitations pour ton sujet Maloute, par contre on voit de moins en moins de passereaux dans nos jardins, c'est le cas chez moi. cet été, je n'ai pas vu de mésanges, roitelets, rouge-queue dans mon jardin que je voyais les autres années. par contre je vois de plus en plus de tourterelles, de pigeons ramiers, de corbeaux et des rapaces. je préfère voir des passereaux que je trouve plus jolis.
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