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04/11/2014, 14h31 | (1) | |||||||||||
Raspberry and Plum
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Le Coryza et les affections respiratoires
DOSSIER PIGEON
LE CORYZA ET LES AFFECTIONS RESPIRATOIRES (Uniquement pour information). L'état des premières voies respiratoires est toujours l'objet d'examens vigilants de la part des Colombophiles sportifs. Il s'agit de symptômes souvent très peu marqués qui, pour les autres colombiculteurs, ne présenteraient l'intérêt que de les mettre en garde contre toute aggravation. Mais nous savons que sur le plan sportif, un nez en état d'inflammation chronique signifie la défaite, les pertes importantes chez les jeunes, etc... La première chose qui frappe est la brièveté et le manque d'ampleur des volées. Ou bien ça a toujours été comme cela de toute la saison ou bien, après une période de bons résultats, rien ne va plus. Les veufs volent à quelques mètres du sol et tournent à quelques centaines de mètres tout au plus du colombier. Lorsqu'il fait "lourd", orageux, la volée dure encore moins longtemps et les veufs tombent sur le toit, haletants, le bec entr'ouverts. L'observation des Pigeons au colombier a tout autant de valeur : de petits mouvements du bec (comme s'ils goûtaient quelque chose), des mouvements de la gorge (comme s'ils avalaient leur salive), de temps en temps quelques coups de patte sur le nez suivis d'un trépignement, un éternuement par ci par là. Le duvet ne tombe presque plus. Quand on ouvre le bec, on remarque surtout des glaires dans le fond de la gorge, une fente palatine plus ou moins glaireuse, irritée, fermée, le trou laryngé largement ouvert, rond. Illustration : "Anatomie du pigeon". Cela, c'est le stade primaire - celui qui a le plus d'importance sur le plan sportif, parce qu'il est désespérant, et plus il fait chaud plus la défaite est lourde, tout comme lorsque la distance s'allonge. Sinon les Pigeons tombent au ras des prix, le plus souvent bien serrés mais trop tard. Si cela, s'aggrave, on entre dans les "coryzas humides", avec larmoiement, écoulement nasal, râle, pneumonie, plaques buccales blanchâtres, etc... en particulier chez les jeunes autour du sevrage, avec mortalités. Nous sommes là dans le cadre de la maladie aigüe qui appelle diagnostic complet et traitement de toute urgence. Les recherches parasitologiques, bactériologiques sur les malades, qu'ils soient peu ou gravement atteints montrent régulièrement trichomonose, éventuellement cocidiose, et un microbisme variable avec un ou plusieurs des germes microbiens suivants = staphylocoque blanc ou doré, entérocoque, klebsielle, colibacille, mycoplasme. La lutte contre ces différents microbes doit être adaptée. Chacun d'eux est sensible à l'un ou l'autre antibiotique et il faut choisir le ou les plus efficaces. Cela donne un traitement polyvalent antitrichomonas et antimicrobien, éventuellement anticoccidien. La haute concentration antibiotique nécessaire à la désinfection des cavités oculo-nasales, oblige à recourir aux injections intra-musculaires antibiotiques. Nous avons vu que ce coryza s'aggrave à la faveur du changements du temps. En fait parasitismes et microbismes latents prennent de la virulence à la faveur du stress de la fatigue sportive, des variations météorologiques. Le mythe du courant d'air est toujours là. Trois amateurs sur quatre coupent l'aération quand le coryza apparaît. Ainsi en augmentant la concentration en gaz nocifs (carbonique - vapeur d'eau - méthane - ammoniac), la chaleur, on aggrave le mal, et encore plus si on a la prétention de désinfecter avec des produits forts odorants. Faut-il rappeler que l'élimination des gaz délétères, l'apport d'air frais sont absolument indispensables au Pigeon. Le courant d'air ! Mais un Pigeon qui vole à 1200 m/minute, cela fait un sacré courant d'air de 72 km/heure. Et tout le monde sait qu'un Pigeon en grande forme vole d'autant plus ardemment. Alors, soyons logiques et raisonnons autant que possible "en Pigeon" et non "en homme". L'expérience m'a abondamment prouvé qu'aucun traitement même le plus énergique et le plus judicieux, ne peut avoir des suites favorables et solides si ces règles d'hygiènes générale ne sont pas observées. Mais il est bien difficile de se faire entendre quand on conseille de modifier des principes aussi profondément ancrés dans les esprits. Le coryza a passé pendant des dizaines d'années comme le symptôme majeur de l'ornithose. Il semble qu'il s'est agi d'une vaste intoxication fondée sur la coïncidence : un Pigeon à coryza peut présenter des réactions sanguines (sérologiques) positives d'ornithose, sans que cette maladie soit responsable de ce coryza. Il semble que tout s'est passé comme cela. Si on étudie de près bon nombre de colonies, quelle qu'en soit la destination, on voit que c'est un symptôme extrêmement fréquent. Mais comme je l'ai dit plus haut, sa gravité sur le plan utilitaire est fort variable. Il ne faut cependant pas prendre les choses trop à la légère, car ce coryza ne peut être qu'un début et s'aggraver brutalement, en particulier à la faveur des grosses chaleurs orageuses de l'été. Un Pigeon se met à râler, puis un autre et cela s'étend souvent très vite. Il s'agit alors de complications atteignant l'arbre pulmonaire : trachée, bronches, tissu pulmonaire voire sacs aériens. C'est alors le râle, la bronchite, la pneumonie, etc... Le microbe est le trichomonas qui l'accompagne y créent une inflammation importante, avec production de mucosités qui encombrent bronches et trachée d'où ce "gazouillis" nommé "râle". Cette inflammation peut aller jusqu'à la formation d'abcès qui éliminent définitivement l'oiseau. D'autres causes peuvent provoquer ce râle... Il peut être accidentel, par exemple des gouttes nasales mises trop vite ou en excès dans les narines. Le liquide "asphyxie" le Pigeon qui inspire violemment et entraîne le produit dans la trachée. Cela peut être très grave, si le liquide est plus ou moins irritant (pneumonie par corps étranger). Il peut être dû à un champignon nommé "aspergillus" qui est la moisissure des graines et de la paille . Nous avons évoqué plus haut la syngamose, exceptionnelle, due à des vers dans la trachée vers apportés par les faisans et les poulets (baille-bec, ver rouge). Le rôle joué par la coccidiose dans l'apparition ou tout au moins l'aggravation du coryza, est mal connu. Evidemment l'affaiblissement provoqué par un parasitisme plus ou moins important est une cause favorisante. D'autre part, on connaît la relation entre l'état intestinal et la zone respiratoire, sans que cette relation soit toujours facile à expliquer. Le microbe staphylocoque, colibacille, klebsielle, mycoplasme qu'on trouve toujours dans la muqueuse des premières voies respiratoires (fosses nasales, sinus, trachée) des Pigeons infectés, même s'il ne s'agit que d'un coryza sec très discret, est sensible à divers antibiotiques (à titre indicatif) comme les tétracyclines, la streptomycine, l'érythromycine, le chloramphénicol, la tylosine, les pénicillines. Tout cela est de la première importance pour le traitement. Ce traitement s'inspirera évidemment des données du problème, il sera multiple puisque antitrichomonose, anticoccidiose (éventuellement) et antimicrobien. Jusqu'à présent, tous les essais effectués même à doses très élevées, avec des antibiotiques actifs, par la seule voie de l'eau de boisson, se sont révélés insuffisamment efficaces. Comme chacun sait, les fosses nasales, les sinus sont des régions très complexes qu'on arrive jamais à désinfecter totalement si le sang qui les irrigue n'est pas très riche en principe antiseptiques. Les antibiotiques seront employés pr conséquent tant par l'eau de boisson qu'obligatoirement en injections intramusculaires complémentaires. En appoint, des gouttes nasales antiseptiques. On a longtemps conseillé les solutions plus ou moins irritantes qui provoquent une "réaction" nasale avec production abondante de sérosités. Je n'en ai personnellement jamais obtenu des miracles et je préfère au contraire les gouttes antiseptiques et calmantes. De même, pour le râle, on a conseillé les fumigations à propriétés expectorantes qui "dégagent" la trachée et les bronches. S'il y a irritation, il y a expectoration des mucosités existantes au moment de la fumigation, mais aussi production de nouvelles mucosités qui resteront dans l'arbre pulmonaire et on n'aura pas avancé d'un pas. La bonne solution consiste à supprimer la cause de l'inflammation donc des mucosités ( c'est une réaction de défense de l'organisme) en s'attaquant au microbe et au parasite associés. Ces piqûres intramusculaires seront répétées au moins deux fois à 24 heures d'intervalle, 3 et 4 fois s'il le faut ! Tout échec isolé doit être attribué à l'existence de lésions impossibles è éliminer et définitivement installées. La surpression pure et simple est donc à envisager. Enfin, comme nous l'avons vu au début de cette étude, humidité, surpopulation, aération insuffisante sont les causes indirectes mais déterminantes du coryza et du râle sous toute ses formes. Ne pas remédier à cela en même temps que l'on soigne, c'est condamner ses Pigeons (et soi-même) à la rechute à brefs délais.
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Si vous avez des anecdotes, des suivis d'élevage, des histoires sur les oiseaux pourquoi ne pas les partager avec nous. Amicalement vôtre Dernière modification par maloute45 ; 04/11/2014 à 19h37. |
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