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19/01/2017, 00h12 | (1) | |||||||||||
Raspberry and Plum
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Déclin et renaissance des Callaéidés
DECLIN ET RENAISSANCE DES CALLAEIDES
Les Callaéidés est une famille d'oiseaux endémiques à la Nouvelle-Zélande. Elle compte ou plutôt comptait les trois espèces reprises dans cet article. Deux ont réussi à survivre, cahin- caha avec l'aide de l'homme : le Glaucope cendré et le Créadion rounoir, la troisième le Huia dimorphe †a vu son dernier représentant s'éteindre en 1917 avec l'aide de l'homme aussi. Il y avait en fait trois genres comptant chacun une seule espèce. L'une des deux espèce survivantes reste très menacée, il s'agit du Glaucope cendré. Les Callaéidés ne sont représentés qu'en Nouvelle -Zélande et nulle part ailleurs ! Cet état faisant partie du Common-Wealch est fait de plusieurs îles, surtout deux grandes dont l'une s'appelle North Island et l'autre South Island (on ne peut dire que les découvreurs aient fait preuve de beaucoup d'originalité en nommant ainsi ces endroits). Elles sont séparées l'une de l'autre par le Détroit de Cook qui fait une vingtaine de kilomètres de large. Ce serait faire injure à la géographie en omettant de citer quelques autres îles de moyenne importance, ce sont : Stewart Island, Chartham Island, Hen et enfin quelques petits archipels et, îles isolées. Le Glaucope cendré (Callaeus cinereus), a deux sous-espèces, l'une avec des lobules de couleur bleu ciel : "Callaeus cinerea Wilsoni", on ne la rencontre que sur North Island, l'autre, la forme nominale : "Callaeus cinerea cinerea", possède des lobules oranges foncé avec une petite tache bleue à la base, ne vit que sur South Island. Le Créadion rounoir (Philesturnus carunculatus), a lui aussi deux sous-espèces, la première : "Creadion ou Philesturnus carunculatus rufusater" vit sur North Island et la seconde : "Creadion (Philesturnus) Carunculatus Carunculatus" ne se rencontre que sur South Island. L'Huia dimorphe (Heteralocha acutirostris†), n'a été remarqué ( 1907) il y a plus longtemps par des colons européens que dans la partie basse des régions montagneuses ayant pour nom "Taranua Ranges" et "Rimutaka Ranges" dans le sud de North Island. Le biotope de ces trois espèces est situé dans une région au climat maritime tempéré où on rencontre des forêts mixtes très riches en araucarias et en essences de bois dur. Le Glaucope cendré sous-espèce Callaeus cinerea wilsoni , North Island. Il ressemble fortement à notre Geai des chênes. Il y a un dimorphisme sexuel car le mâle et la femelle diffèrent par la taille, la forme et la couleur des lobules. C'est une espèce monogame, les membres d'un couple restent fidèles l'un à l'autre leur vie durant Le Glaucope cendré mesure de 42 à 45 centimètres et pèse approximativement 230 grammes. Chaque couple défend son territoire qui peut mesurer de 5 à 20 hectares, suffisamment grand pour fournir la nourriture adéquate nécessaire. Le plumage du corps est d'un gris foncé bleuâtre. On peut voir sur le front, juste au-dessus du bec noir et sous les yeux un large bandeau velouté noir faisant penser à un loup masqué . Les pattes de cet oiseau sont solides et de couleur gris foncé. L'orteil arrière (le pouce) est prolongé par un ongle allongé et aigu qui a tout d'une serre. Les lobules sans plumes peuvent se gonfler en pendant de chaque côté du bec à sa base. Ces attributs sont de couleur bleue chez les adultes tandis qu'ils sont plus étroits et roses chez les jeunes pour devenir bleus en vieillissant. Le Glaucope cendré est un chanteur émérite, on peut ouïr son chant à plusieurs centaines de mètres de l'endroit où l'oiseau se trouve et on prétend qu'il s'agit du chanteur le plus doué de toute la Nouvelle- Zélande. Les deux sexes chantent et lorsqu'ils vocalisent à deux on croirait se trouver devant une enceinte stéréophonique, c'est en tout cas une merveille du monde des oiseaux et chaque couple a son chant aux intonations particulières. Les oiseaux commencent à chanter dès l'aube en étant perchés chacun à la cime d'un arbre. Ils le font en chœur avec les membres d'autres couples dont les territoires sont adjacents au leur. . Les oiseaux des couples se tiennent en contact au moyen de cris variés bien plus modérés : cliquetis, grognements, miaulements, etc. Ils ne sont jamais séparés par une trop longue distance qui empêcherait toute communication. Le Glaucope cendré, sous-espèce Callaeus cinerea cinerea, South Island.(Forme nominale) Les oiseaux de cette sous-espèces possèdent des lobules orangés très larges possédant une petite tache bleue à la base près du bec. Les ailes sont courtes et arrondies, inhabituellement faibles pour un oiseau de cet acabit, elles ne peuvent donner suffisamment de force au vol pour accomplir des distances dépassant l'hectomètre. On ne le verra donc jamais voler sur de longues distances de manière ininterrompue. Nonobstant cela, il s'agit d'un oiseau très actif et mobile. Il se déplace sur le sol en effectuant des sauts en utilisant ses pattes à tour de rôle, il ne sautille donc pas ! Se trouvant dans un arbre, ce Glaucope cendré ci se déplace au moyen de ses pattes de manière fort assurée grâce à ses fortes pattes dotées chacune d'un pouce fini par le fameux long ongle. Voulant changer d'arbre, il monte le plus haut qu'il sait dans celui où il se trouve pour se laisser glisser en vol plané vers l'arbre voulu. Sachez enfin que le Glaucope cendré est représenté sur le billet de banque de 50 $ néo-zélandais. Le Créadion rounoir. Créadion (Philesturnus) carunculatus sarunculatus South Island. (Forme nominale) A la taille d'une Grive draine, soit 24 à 25 centimètres et pèse jusqu'à 90 grammes. Le plumage de la tête et du corps est noir brillant. On trouve une "selle" de couleur châtain sur le dos et le croupion. On remarque des lobules ou caroncules rouge orangé à la base du bec noir. Ils sont plus importants chez le mâle que chez la femelle et ils sont encore plus grands et d'une couleur plus profonde les mois où l'espèce se reproduit. [i] Créadion rounoir adulte (en haut de l'illustration) juvénile (en bas) Auteur : John Gerrard Keulemans (1842-1912) Les jeunes de cette sous-espèces (South Island) âgés de moins de 15 mois sont de couleur brun foncé et leurs lobules ne sont pas encore totalement développés. La selle de couleur châtain n'apparaît qu'après la première mue et présente de légères différences avec celles de leurs cousins de l'île du Nord qui arborent une mince bande claire à l'avant de la selle. Les jeunes de Créadion rounoir de North Island (Philesturnus carunculatus rufusater) ressemblent extérieurement à leurs parents et présentent déjà l'empreinte d'une selle sur leur dos avant de quitter le nid. Ce qui suit est valable pour les deux sous-espèces : Le Créadion rounoir mâle est doté d'une agréable voix musicale dont il fait largement usage pour pousser son chant. Il vocalise de manière continue dès l'aube en étant perché au sommet d'un arbre, soit pour délimiter son territoire soit pour faire sa cour, le chant porte à des kilomètres à la ronde. La représentation matinale débute par l'ouverture et la fermeture alternées des ailes et l'étalement de la queue en éventail. Il baisse ensuite la tête, profère quelques miaulements et bourdonnements et donne ensuite libre cours à son chant qui est un ensemble de sons incroyablement beaux comme ceux d'un orgue et qui roulent dans les vallées. La réaction ne se fait pas attendre et les rivaux voisins réagissent.... Le Créadion noir passe le plus clair de son temps à mi-hauteur dans les bois. La nuit se passe dans une cavité d'arbre près du sol, c'est là qu'il chasse les larves et les insectes parfaits ainsi que les araignées dont dont il se nourrit. Ses ailes réduites et peu puissantes en font une proie toute désignée pour les rats et autres prédateurs amenés sur l'île par les colons européens. C'est aussi un frugivore. Le Huia dimorphe. (Heteralocha acutirostris) - Eteint. Cet oiseau mesurait 48 cm. et avait un plumage corporel noir doté de reflets verts fluorescents. La queue du mâle ne faisait que 8 cm. de longueur tandis que celle de la femelle atteignait presque 20 cm ! Les rectrices de la queue de la femelle étaient blanches sur 1/5 de leur longueur et formant un large éventail à l'extrémité. L'envergure du mâle se situait entre 21 et 22 cm., celle de la femelle était plus réduite, ne faisant qu'entre 20 et 20,5 cm. [i] Il s'agissait de la seule espèce d'oiseau chez qui le bec différait spectaculairement selon le sexe de son possesseur. Celui du mâle avait la forme d'un burin de couleur ivoire grisâtre à la base et mesurait plus ou moins 6 cm. Il était droit et robuste comme celui d'un Pic. Le bec de la femelle, ivoire grisâtre à la base lui aussi, faisait plus où moins 10 cm. en étant assez souple et arqué comme une faucille (voir dessin). Un cas rarissime de dimorphisme sexuel ! Le bec des jeunes oiseaux était temporairement moins arqués. Les muscles fort développés de la tête, du cou et de la nuque faisaient du bec du mâle un outil parfait pour éventrer avec une force insoupçonnée un tronc d'arbre ou une branche pourries pour y déloger les larves et insectes qui y avaient trouvé refuge et nourriture. Les Huias se tenaient en contact entre eux par des sifflements lorsqu'ils recherchaient de quoi se nourrir. Ils doivent leur nom à celui d'une bourgade du même nom située dans la région de Waitakere Ranges. ALIMENTATION Le Glaucope cendré mange des fruits, des feuilles, des boutons floraux, des fleurs et du nectar pour le principal. Il fait l'appoint en cherchant sur le sol de la forêt les insectes qui se trouvent sur et dans les couche de feuilles d'araucaria entre autres, qui le jonchent. Le Créadion rounoir est contrairement au précédent un gros consommateur d'insectes sous toutes leurs formes ... l'un d'entre eux "le Wéta" espèce propre à la Nouvelle -Zélande peut être aussi grand qu'une souris ! Il complète son menu avec des frondes de fougères et des fruits d'arbres indigènes. Il a comme d'habitude de suivre des groupes d'oiseaux plus petits pour profiter des insectes que ceux-ci dérangent. Il lui arrive de maintenir sa proie avec une patte dans le but de mieux la mettre en morceaux. L'Huia quant à lui, recherchait sa nourriture en couples, le mâle se chargeait de tailler en pièce l'écorce des vieux arbres au moyen de son bec à l'allure de ciseau à froid (outil de menuisier) Il permettait ainsi à la femelle qui l'accompagnait de poursuivre et d'attraper les insectes et leurs larves qui se cachaient dans le bois vermoulu au moyen de son bec arqué. Les proies étaient partagées entre les deux oiseaux du couple, fait remarquable de coopération animale et preuve d'intelligence. De petites baies étaient aussi au menu. 1) Araucaria heterophylla ("à feuilles diverses"). Il est originaire de l'île de Norfolk, au Nord de la Nouvelle-Zélande (dont il constitue l'emblème). 2) Détail (gros plan) d'une branche d'Araucaria heterophylla. REPRODUCTION Les Callaéidés vivent en groupes en dehors de la reproduction et les couples se forment au début du printemps austral, les couples existant déjà se reforment alors. Chaque paire d'oiseaux jalonne alors son territoire qui a une taille variant entre 5 et 20 hectares, selon les possibilités offertes par les lieux où ils se trouvent. Le mâle ne cesse de faire la cour à sa femelle, il gonfle ses caroncules à cette occasion tout en faisant des courbettes et en chantant. [color="Black"] Le Glaucope cendré : cette espèce se reproduit de novembre à février. La femelle construit son nid en forme de coupe sur le sol ou alors très près de celui-ci dans un buisson. Le mâle apporte les matériaux qu'elle va utiliser, il s'agit de branchettes, de feuilles, de frondes de fougères, de hampes de graminées et de fibres végétales. Le nid du Glaucope cendré ressemble beaucoup à celui de l'écureuil volant (Pteromys volans). Les œufs au nombre de deux ou trois sont gris terne et parsemés de macules brunes. La femelle va les couver seule durant trente jours et se charger, toujours seule, d'élever la nichée en courant de grands risques. Elle va être ainsi durant cinquante jours une proie facile pour ses prédateurs. On comprend mieux ainsi qu'il y ait plus de mâles que de femelles...... Le Créadion rounoir : la reproduction a lieu d'octobre à janvier chez cette espèce. La femelle construit son nid avec des brindilles et des brins d'herbes dans une fissure de la roche ou dans une cavité dans un arbre. Une fois celui-ci terminé, elle y pond 2 œufs gris clair à blanchâtres qu'elle va couver toujours seule, durant20 à 22 jours . Le mâle la nourrit sur le bord du nid durant cette période. Les jeunes quittent le nid lorsqu'ils ont une bonne vingtaine de jours, ils ont durant leurs naissances été nourris avec des insectes capturés par les parents. Le Créadion noir à une propension à nicher le plus près possible du sol car les jeunes quittant le nid n'ont pas encore la sureté et l'aptitude au vol. Ces derniers sont encore sevrés et nourris par leurs parents durant presque une année......... Le Huia dimorphe † :[/COLOR] les femelles de cette espèce pondaient de 2 à 4 œufs grisâtres dans un nid en forme de coupe assez plate. Elles n'ont que rarement eu l'occasion vers la fin de l'existence de l'espèce de les couver. On a trouvé des ossements fossiles du Huia dimorphe sur l'île du Nord. DECLIN ET RENAISSANCE La forêt vierge de Nouvelle - Zélande est la patrie des Callaéidés, ils sont indissociables, ou devrais-je dire "étaient" ? Une des raisons principales de l'angoissante diminution de cette famille et partant de leur déclin a été la déforestation sans borne qu'à connue ce pays. La forêt a du faire place à l'agriculture et aux cités ainsi qu'aux attaques de nouveaux prédateurs allochtones amenés par les colons européens. Le Glaucope cendré de l'île du Sud : était autrefois très répandu sur toute l'île du Sud mais on ne l'y a plus aperçu ces quarante dernières années. Des recherches avec les moyens les plus sophistiqués impliquant aéroplanes et navires en 2000 n'ont rien donné ! Le Glaucope cendré de l'île du Sud est devenu extrêmement rare dans d'autres endroits où l'espèce était relativement bien représentée. Il s'agit donc d'une espèce ultra menacée qui apparaît dorénavant à la liste rouge des espèces menacées. Le Glaucope cendré de l'île du Nord : était l'espèce la plus commune des bois de la Nouvelle - Zélande. C'était avant que les rats et les belettes en tant que passagers clandestins des navires et les chats amenés pour combattre les premiers par les colons à partir de 1860, prirent pied sur les Îles du Cap Sud de Nouvelle - Zélande. Ces prédateurs exotiques se sont reproduits à une grande échelle et on trouvé dans le Glaucope cendré, de quoi satisfaire leur appétit. Car on ne peut oublier que dette espèce n'est pas douée pour le vol et ses membres forment des proies faciles pour les mordants. En moins de temps qu'il faut pour le dire, le Glaucope cendré de l'île du Nord a vu sa population diminuer dramatiquement jusqu'à friser l'extinction. Les deux tiers des femelles en train de couver ont été dévorées sur le nid ! On ne trouve plus de Glaucope cendré de l'île du Nord depuis 1900 que dans quelques petites îles très retirées. Et pourtant, cet oiseau se trouvait encre en grand nombre sur les îles Hen et Chicken Island où on ne trouve pas de prédateurs importés, ces îles sont situées au nord de Whangarei Harbour. La règle appliquée pour sauver l'espèce a été d'amener sir les îles Whatapuke, Cuvier et Hauraki quelques mâles et femelles capturés par les biologistes du Wildlife Service sur l'île de Hen : il faut dire que ces 3 îles étaient libres de tout prédateurs et pratiquement inhabitées par l'homme. Le résultat est très encourageant, on note actuellement une augmentation de la population du Glaucope cendré de l'île du Nord sur 9 îles situées au nord de la Nouvelle - Zélande, y compris les iles de Tiritiri Matangi et l'île de Little Barrier. L'élevage de l'espèce sur cette dernière île donne de bons résultats. Les rats montrèrent le bout de leur nez sur l'île de Big South Cape en 1963. Ils avaient accompagnés des bergers européens venus en visite par la mer ! La leçon n'avait heureusement pas été oubliée par les autorités qui mirent sur pied une opération sauvetage du type "blitz". Les 36 Glaucopes cendrés de l'île du Nord survivants furent capturés et déménagés vers fes îles sans prédateurs. La population actuelle de l'espèce est maintenant répartie sur 11 petites îles et elle compte désormais plus de 700 spécimens ! Le sauvetage du Glaucope cendré de l'île du Nord est un fait et il s'agit d'une prestation unique dans les annales et qui devrait être suivis par d'autres pour d'autres espèces de par le monde ! L'Huia dimorphe †: cette espèce n'a pas eu de chance de pouvoir se sauver et elle est inexorablement disparue de la surface de la terre. Pas question pour elle de mettre sur pied une telle opération de sauvetage par manque total d'oiseaux. L'Huia dimorphe † était facile à capturer parce qu'il répondait sans hésiter à l'appel de ses congénères, cri qui était contrefait par l'homme pour mieux l'attraper et souvent le tuer. Quelques exemplaires par an suffisaient pour orner les couvre-chefs des Maoris, ces derniers raffolaient de plumes noires et blanches de la queue du Huia dimorphe. Il s'agissait d'un symbole de puissance dont les chefs s'arrogeaient la possession. Puis vinrent les Européens et comme souvent si pas toujours leur arrivée a été le départ de bien des malheurs pour les habitants des pays qu'ils conquirent, hommes, faune et flore. On sait qu'en plus des prédateurs susnommés suivirent dans la foulée de nouveaux arrivants. La demande de plumes noires et blanches du Huia augmenta aussi de plus en plus avec le temps qui passait. Des chasseurs professionnels se sont mis à littéralement liquider en masse les Huias dimorphes pour leurs peaux et leurs plumes. En 1888 en un seul mois, des Maoris irresponsables attrapèrent et tuèrent 646 oiseaux pour s'approprier les peaux et surtout les fameuses plumes noires et blanches. Ces trophées ont été achetées par des trafiquants à l'affût de bonnes occasions et revendus en Europe où la demande était forte. Des mesures de protection furent enfin prises en 1892, elles interdisaient sous infliction de fortes peines de capturer ou de tuer des Huias dimorphes : elles sont hélas restées lettre morte ! Le Duc de York en visite en Nouvelle - Zélande reçut des mains d'un chef Maori une plume noire et blanche de Huia dimorphe qu'il inséra sous le ruban de son chapeau (un peu comme c'est le cas des chapeaux tyroliens chez nous). Du coup la valeur d'une telle plume en Europe pris son envol, jusqu'à une livre de l'époque la pièce ! La bourgeoisie se devait d'en avoir pour être "in". Lorsque le Gouverneur général de Nouvelle-Zélande fut informé de la chose et du braconnage hors du commun qui s'ensuivait, il prit d'urgence les mesures qui s'imposaient pour arrêter les pratiques, mais c'était trop tard, le dernier Huia dimorphe avait rendu l'âme ! Nous étions alors en 1907. Une anecdote pour finir: L'Huia dimorphe avait son propre Pou qui portait le nom de Rallicola extinctus, son nom l'indique il doit s'être éteint en même temps que l'Huia dimorphe car il vivait du gras qui se trouvait sur les plumes de ce dernier On n'en a jamais vu en vie, il fut découvert sur un oiseau naturalisé mais jamais dans la nature.... [/size] Dernière modification par maloute45 ; 23/10/2019 à 08h08. |
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