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26/01/2017, 23h12 | (1) | |||||||||||
Raspberry and Plum
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Les belles plumes font le bel oiseau...
LES BELLES PLUMES FONT LE BEL OISEAU
Le développement évolutionnaire des plumes et la transformations des écailles des aïeux préhistoriques des oiseaux en plumes ont pris, prennent et prendront encore beaucoup de temps et d'énergie du monde scientifique. L'ouvrage le plus complet sur le sujet a pour titre, "The Quarterly Review of Biology : The Evolutionary Origin and Diversification of Feathers". Nous le devons à R.O. Prum et Brush, il est sorti de presse en 2002. Il existe bien sûr d'autres traités scientifiques sur cette matière intrigante et leurs auteurs se sont penchés avec constance et souci du détail sur le pourquoi de la modification des écailles originelles en piquants et en plumes durant l'évolution. Je ne puis que conseiller avec insistance la lecture de ces ouvrages spécialisés aux amateurs intéressés par la chose. Je ne vais pas m'étendre plus avant sur le sujet dans cet article vu la complexité du sujet. Je vais me contenter de parler plus en détails des plumes telles que nous les connaissons actuellement. a) La construction de la plume La kératine est le composant principal de la plume comme de nos ongles, il s'agit d'une matière morte. Les plumes se développent à partir de l'épiderme. La base de chaque plume est déjà présente avant que le jeune oiseau ne naisse. La matière des plumes et les pigments spécifiques sont déjà distribués dans cette première phase du développement. N'oublions toutefois pas que la plupart des jeunes de toutes les espèces naissent en portant un duvet. Le plumage se développe dans les jours qui suivent la naissance à un rythme propre à chaque espèce, parfois rapidement, parfois lentement, cela peut prendre plusieurs semaines, c'est selon. Une fois son développement complet, la plume se ferme et va selon l'espèce et l'usure encourue tomber et être remplacée une ou deux fois l'an. Ce processus est bien connu des lecteurs, il porte le nom de Mue. b) Structure de la plume On recense plusieurs types de plumes chez les oiseaux, les plumes duveteuses ou duvet, les semi-plumes, les filoplumes, les vibrisses et les plumes de contour. 1 Rachis 2 Calamus 3 Étendard ou vexillum (3a Vexillum externum, 3b Vexillum internum) 4 Hyporachis 5 Umbilicus superior 6 Umbilicus inferior 7 Barbe 8 Barbula proximal 9 Barbule distal. c) Duvet Les oisillons de la plupart des espèces sont dotés d'un duvet à leur naissance. Ces plumes duveteuses sont très douces et sont distribuées arbitrairement sur tout le corps. Elles sont très diversifiées, elles n'ont pas de forme ni de rachis définis à demeure. Leur tâche principale est d'assurer l'isolation de l'oiseau qui les porte. Il n'est pas rare que les plumes duveteuses diffèrent au sein d'une même espèce. Elles n'ont aucune influence ou alors peu, sur la couleur de l'oiseau quoique certains éleveurs arrivent à reconnaître certaines mutations à la couleur du duvet ! Un certain duvet est qualifié de "poudreuse" à cause du fait qu'il laisse échapper de la poudre de kératine. Cette poudre est surtout présente chez les Psittacidés et est utilisé par les oiseaux pour nettoyer leur plumage et le garder imperméable. d) Semi-plumes Les semi-plumes sont plus structurées que les plumes duveteuses, elles ont déjà un rachis bien visible sur lequel on peut noter diverses barbes. On n'y trouve toutefois pas de barbule ou de crochet permettant d'obtenir une plume de contour. Les plumes de ce genre forment conjointement avec le duvet l'isolation due au plumage. Elles non plus guère d'influence sur la couleur propre à l'oiseau qui les porte. e) Filoplumes Les filoplumes sont faites d'un rachis et quelques barbes au sommet. Elles sont très petites et se trouvent sous ou entre les plumes de contour chez la plupart des espèces. Il y a pourtant certaines espèces qui laissent apparaître ces plumes sur le plumage normal, si c'est le cas, ces plumes se retrouvent le plus souvent sur l'arrière de la tête et sur le dessus, mais alors dans une moindre mesure. On les appelle en anglais "Protruding filoplumes" ou "PF", cela n'a pas d'équivalent en français. Leur finalité n'est pas encore clairement définie dans l'esprit de beaucoup de chercheurs. Une possible déclaration pourrait résider dans une liaison entre les follicules des plumes avec les terminaisons nerveuses et serviraient de senseurs pouvant envoyer des informations sur la situation des plumes durant le vol vers le cerveau. Ce dernier recevrait ainsi des données sur l'aérodynamisme et la position des plumes de contour. D'autres scientifiques voient chez certaines espèces une liaison avec le dimorphisme sexuel. Ces plumes ont clairement oins d'importance pour les aviculteurs spécialisés dans les couleurs car elles ne jouent aucun rôle sur ce plan. f) Vibrisses Ces plumes sont le mieux décrites par 'plumes en brosse" . Si celles-ci ont des barbes, ces dernières se trouvent toujours à la base de la plume. On trouve habituellement les vibrisses autour du bec : exemple la Bondrée apivore (Pernis apivorus) que l'on rencontre chez nous et qui se nourrit comme son nom l'indique d'hyménoptères pour l'essentiel et qui complète son menu par de petits reptiles et d'autres insectes. Ces vibrisses autour du bec serviraient selon certains amateurs à protéger l'oiseau durant la capture d'abeilles ou d'autres insectes dotés d'un dard. D'autres y ajoutent un surplus de sens tactile. g) Plumes de contour Les plumes de contour sont celles qui déterminent la plus grande partie du phénotype de chaque oiseau et c'est cela qui nous intéresse le plus, nous éleveurs. Elles ont pratiquement toutes la même composition de base. Toutes les plumes de contour ont un périmètre déterminé et permanent et leur "épine dorsale" est le rachis qui supporte deux vexillums. La matière de base composant la plume est la kératine, nous l'avons vu plus haut. Le vexillum est fait de barbes serrées qui sont implantées en deux rangées, à gauche et à droite sur le rachis. Chaque barbe supporte à son tour des barbules (radius) qui ont à leur tour des petits crochets est appelé "radioli". Le but principal de ces radiolis est d'agir un peu comme un velcro. Certains d'entre nous auront peut-être déjà scruté une plume de plus près. Ils auront remarqué que lorsqu'on dissocie les barbes entre elles, il n'est plus possible de rétablir la disposition initiale. Cela est dû à l'endommagement des barbules et des crochets. Certaines plumes de contour peuvent pourtant différer d'espèce en espèce. Songez un peu aux magnifiques plumes de la queue du Paon où de celle de l'Autruche africaine. Les barbes ne sont pas accrochées ensemble chez cette dernière et les plumes ont un aspect plus volubile car on n'y trouve ni barbule ni crochet. Il s'agit plutôt l'exceptions et la majorité des espèces rencontrées en aviculture ont des plumes normales. Les plumes de contour sont les réceptacles des pigments. Les couleurs sont typiques à chaque espèce et à chaque mutation. Il est possible de diviser ensuite les plumes de contour selon leur forme. C'est ainsi que l'on connaît les rémiges, les rectrices, les tectrices, etc... Bien que ces plumes se ressemblent apparemment extérieurement, les couleurs mises à part, indépendamment qu'il s'agisse de rectrices, de rémiges ou de tectrices, elles peuvent être divisées en trois types différentes. 1 Plumes de type structural 2 Plumes de type général 3 Plumes d'apparat. Terminons aujourd'hui cet article un tantinet complexe pour beaucoup d'entre nous, nous le reprendrons plus tard pour le compléter.
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Si vous avez des anecdotes, des suivis d'élevage, des histoires sur les oiseaux pourquoi ne pas les partager avec nous. Amicalement vôtre Dernière modification par maloute45 ; 27/01/2017 à 18h37. |
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