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26/01/2017, 21h00 | (27) | |||||||||||
Raspberry and Plum
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L'ELEVAGE DU BORDER FANCY RESTE UN CERCLE TRES FERME
Un article de Nick WEST (journaliste indépendant) - Traduction et adaptation française : Danielle SUGLIANI, Jean-Marc POLAKOWSKI, Extrait de Cage & Aviary Birds -1er avril 2010. Copyright © Mise en page pour notre forum : m@loute45. Copyright © Le Border anglais est très prisé de par le monde mais il est sur le point de perdre la popularité dans son pays d'origine. Depuis le 19ème siècle, ce vénérable Canari anglais "le Border Fancy" a inspiré un grand enthousiasme mondial parmi les amateurs de Canaris. Il a aussi réussi un nombre impressionnant d'éleveurs chevronnés de cette race. Ainsi, des oiseaux élevés en Angleterre ont parcouru les océans pour rejoindre des éleveurs intéressés au prix de plusieurs milliers d'euros, on peut se demander si le succès de cette passion à l'anglaise est un modèle pour les autres. kenari Border (Copy) (Copy).jpg Situation actuelle : L'excellence et le dévouement qu'une poignée d'éleveurs exceptionnels a réussi à créer non seulement un oiseau plus grand et meilleur mais aussi un mythe que les éleveurs étrangers de Border ont exagéré. Depuis les années 1970, avec l'apparition d'un super-éleveur anglais Phil Warne's qui maintenant vit de son élevage de Borders, le standard de ce type de Canari a été remanié et amélioré. En fait, sans la qualité des sujets produits par le cercle des meilleurs éleveurs anglais, on n'ira nulle part. Mais quel est donc l'effet que produit cette dominance anglaise et le succès qu'il a sur le plan international sur les racines de cette passion ? Le nombre de sujets exposés en Angleterre, collectés par le British Border Fancy Canary Club (BBFCC) est en constante diminution depuis un regain de 2.400 Borders dan les années 1980 tombant avec peine à 700 à l'exposition de Fleetwood en 2009. Un éleveur comme Jeff HAMLETT du Merseyside qui est un membre actif du BBFCC, a arrêté l'élevage des Borders e se consacre à présent aux Fife. Il a dit : "J'ai élevé et exposé des Borders pendant trente ans, mais depuis le dix dernières années j'ai développé une souche de Canari Fife. J'ai été très déçu comme beaucoup d'autres par la taille du Border et par les prix exorbitants pratiqués" On pourrait tirer une parallèle sur les autres spécialités anglaises qui s'exportent bien comme le football. Nous (n'oublions pas que c'est un Britannique qui "parle") avons le meilleur produit, la meilleure qualité, l'attention du reste du monde, les joueurs/oiseaux les mieux payés et seulement un petit nombre qui gagne tous les trophées année après année. Depuis l'extérieur, tout va bien, mais de l'intérieur (de même qu'en football) des questions commencent à se poser, Bob NORMAN, Secrétaire Général du BBFCC, raconte que les éleveurs "superstar" ont élevé le niveau mais en même temps rabaissé l'intérêt des passionnés. Il a di : "Je ne pense pas que la domination d'une poignée d'éleveurs a été bonne pour cette passion. Cela amène maintenant d'autres éleveurs à arrêter les expos" En 2005, à l'expo du BBFCC, nous avons essayé d'introduire une nouvelle classe pour ces éleveurs afin qu'ils se mettent en concurrence, mais ils n'ont pas aimé ça. Ils ont ressenti cela comme une tentative de les écarter de la compétition en premier lieu et tout s'est arrêté. Mais ils sont surtout en train de perdre leur motivation car quel est l'intérêt d'exposer un Border anglais lorsqu'on sait qu'il ne gagnera pas ! Bob peut produire une liste d'éleveurs qui sont au top de leur art et qui avec leur renommée mondiale peuvent demander 6.400 euros et plus pour un oiseau champion ! En voici quelques uns : Phil Warne's, Malcolm Barnett, Tom Foster, Brian Chandler, Ian Wishart, John Cummingham. Ou bien vous payez ou vous ne gagnerez aucun titre Un éleveur très renommé qui a refusé être cité, était d'accord sur ce point. Il a dit "Les Borders sont l'argent qu'ils représentent et beaucoup d'éleveurs sont déçus. Il y a deux ou trois souches qui se sont accaparé le marché, alors les gens veulent les acheter. L'argent demandé est terriblement élevé ! Mais on peut dire que ces super-éleveurs sont des artistes en leur genre. On peut retirer la mise que l'on investit" Et personne ne peut nier que Phil Warne's qui vit à Bouton-on-the-water dans les Cotswolds a beaucoup investi. Il avance : "J'ai été champion quatorze fois au BBFCC, j'ai vendu des oiseaux au frère du Président du Brésil. Mes oiseaux sont très estimés en Italie, Allemagne, Belgique, et plus récemment en Turquie. Les Turcs sont venus chez moi à cinq ou six dans une seule voiture. Ils ont acheté de dix à vingt oiseaux à chaque voyage. L'argent n'est pas un problème pour eux bien qu'ils aiment marchander. La passion du Border est très présente en Turquie et elle ne cesse de progresser" Phil est indéniablement un pionnier dans l'intérêt du Border, et pas le dernier grâce à Internet. Beaucoup ont tardé à se lancer "J'ai ouvert un blog, mais pour avoir une bonne idée des oiseaux, je mets des vidéos de ceux que je vends sur YouTube car cela garantit la qualité des prises de vue. C'est très facile à utiliser et c'est relativement nouveau pour nous. La passion du Border est probablement la plus importante mondialement et l'Internet a aidé son développement. J'ai des contacts réguliers avec les éleveurs dans le monde entier. J'ai commencé à pouvoir vivre de ma passion en 1983" La qualité et le prestige des oiseaux de Phil Warne's ainsi que la facilité avec laquelle il communique avec les passionnés d'autre pays ont conduit la distinction des Borders anglais à des sommets. Une grande part du crédit des oiseaux actuels les plus recherchés est à attribuer à Phil Waene's et aux super-éleveurs qui ont agi pour améliorer le type. Comme Bob Norman de reconnaît : "D'une certaine manière, Phil Warne's a beaucoup apporté à cet élevage. Le Border est bien meilleur que lorsque j'ai commencé en 1959". Mais de là à dire que la passion du Border s'est améliorée dans l'ensemble, c'est une autre histoire ! Alors que le Border est indubitablement un Canari agréable à regarder et qui a inspiré les passionnés depuis des générations, l'oiseau de 2010 (mis à part quelques scrupules de part et d'autre au sujet de sa taille) est à son apogée. Et que, come de nombreux éleveurs et commentateurs remarquent avec regret, il ne fait pas l'unanimité en général. Quand Phil Warne's peut dire "Quelqu'un m'a offert plus de 6.000 euros pour un oiseau que je voulais garder ! " Alors, vous savez que quelque chose d'important est en train de se passer. Que ce soit bon pour tous, c'est la question à laquelle seule la passion elle-même pourra donner la réponse. En dépit de l'influence des super-éleveurs anglais du Border de par le monde il y a un domaine où la domination anglaise a trébuché spectaculairement et c'est l'exposition internationale ! Beaucoup pensent que cela vient du fait que la majorité des éleveurs anglais refusent de baguer leurs oiseaux avec des bagues fermées (ce qui les excluent des compétitions européennes). Ceci étant très symptomatique d'une fatuité qui à abouti à a domination des super-éleveurs par leur attitude progressiste. Les chiffres de leur participation pour les Borders aux expos internationale sont risibles.... . Voici ce qu'en dit Enrique Ponce, Président du Club Border Nord Américain, qui vit à Corona, banlieue de Los Angeles en Californie. "Le Border américain est un oiseau de travail en progrès" Et il ajoute :"De nombreux éleveurs de Borders américains importent des oiseaux d'Angleterre et font ainsi de jeunes Borders pour contenter tout le monde, bien que certains sont découragés par des prix encore très élevés". De nombreux oiseaux viennent de la souche à Phil Warne's et d'autres éleveurs et à présent ils deviennent plus nombreux qu'il y a 10 ou 15 ans. Le Juge international François Steegmans a rapporté lors de notre exposition nationale que les dix meilleurs oiseaux auraient pu remporter de nombreux prix en Europe continentale. Mais le succès est souvent rattaché à l'argent ... Enrique à rajouté "je connaissais un homme qui avait acheté des oiseaux à Phil Warne's : il voulait un oiseau plus spectaculaire et il a payé presque trois mille euros pour l'avoir." C'est une passion onéreuse. Il faut espérer pouvoir obtenir des jeunes prometteurs de ces "très chers (!) oiseaux". La passion du Canari Border aux Etats-Unis est vivante mais elle souffre du problème de logistique. L'extrême étendue du pays veut dire que les passionnés doivent parcourir des distances incroyables pour participer aux expos. Enrique raconte que l'on doit être très motivé et prêt à payer. "C'est un problème majeur d'organiser une expo aux Etats-Unis car amener des gens sur des vols qui sont déjà très près des règles de sécurité et de restriction n'arrange rien" "Expédier les oiseaux en soute pour la dernière expo nous a presque coûté 109 euros sur chaque vol par oiseau ! On peut avoir un oiseau ou trente, cela ne change rien. Les notes d'hôtel et les repas une fois payés, cette passion coûte très cher. Certains conduisent leur propre véhicule sur d'immenses distances pour réduire les frais mais les vrais exposants, ceux qui ont le Border à cœur, ne regardent pas à la dépense et ils iront à l'expo nationale, peu importe ce que cela implique". Note : - La dernière exposition se tenait à Tulsa- Oklahoma, où 150 Borders étaient présents sur un total de 2.000 oiseaux. Voici l'avis de Werner Költer, habitant à Cologne, il est le Président du Club Border et Fife en Allemagne . Il a élevé des Canaris Border depuis quarante ans et a aussi acheté des oiseaux à Phil Warne's. Il dit que la passion est soutenue en Allemagne mais quelle a aussi toujours été très proche des éleveurs anglais. "Nous avons 110 membres et les Allemands sont très intéressés par les Borders. L'engouement est en train de monter. Mon Club local à Cologne est jumelé avec le Club de l'Île de Taner au Kent". Werner est un des membres fondateurs de son Club avec Arno Hoff de Dornburg qui est à présent le Secrétaire du Club, les deux hommes reconnaissent l'impact de la souche anglaise dans leur pays. Werner reconnaît "La souche anglaise est meilleure que la nôtre, mais les oiseaux en Allemagne s'améliorent car on ramène beaucoup d'oiseaux anglais". Simon Tamman, convoyeur pour l'I.O.A. (Association Internationale Ornithologique) et Président du Club du Canari Frisé. Il dit : "Il y a en principe douze à quinze Borders d'Angleterre à l'exposition, pas beaucoup comparé aux trois cents venus de toute l'Europe continentale. Il y avait dix neuf mille oiseaux au total à la dernière exposition internationale qui se déroulait au Portugal, et vingt neuf mille à celle de l'année précédente qui était un record". De plus, "les éleveurs anglais n'amènent pas les Borders aux expos car se sont des oiseaux très chers ! Ils sont robustes, ce n'est pas le problème, mais reste leur valeur marchande. Ils sont devenus parmi les Canaris les plus chers au monde... Toutefois, le principal problème reste le baguage des oiseaux. Pour être exposé le Border doit être bagué avec une bague fermée et la Convention des Borders ne l'exige pas. Mais cet argumentation dure depuis vingt ans bien qu'il y ait eu mille et une objections. En ce qui me concerne, je bague mes Borders depuis 1960 avec ces bagues fermées et je n'ai jamais eu de problèmes. D'après lui, tous ceux qui font des efforts en baguant leurs oiseaux et en les exposant sont récompensés. "Tous les éleveurs de Borders qui ont exposé ont obtenu de très bons résultats. La plupart d'entre-eux ont obtenu nonante points, ce qui est très respectable. De plus en plus d'éleveurs se mettent à baguer mais le mouvement est assez lent ! La qualité des Borders anglais et des continentaux est presque la même à présent. Le standard à changé deux fois et les oiseaux sont devenus plus beaux et plus élégants." Une vraie réussite en Afrique du Sud La souche de Canari Border de Phil Warne's s'est éparpillée sur plusieurs continents où les passionnés sont déterminés à imiter le standard du Border anglais pour améliorer sa renommée mondiale. Voici ce qu'en pense Donald Sauders de Port-Elizabeth en République d'Afrique du Sud : "J'ai déjà acheté des oiseaux à Phil par le passé et à Malcolm Barnett. J'ai juste importé quatre oiseaux de Phil en Afrique du Sud où il y a un mois de quarantaine à respecter à l'arrivée. Ce qui revient très cher. Il faut compter deux mille six cent vingt-cinq euros pour le transport et la quarantaine". Donald, qui a élevé des Borders depuis trente ans et qui possède un cheptel de cent vingt oiseaux était très évasif sur ce qu'il dépensait pour ses Borders, mais des sources là-bas disent qu'il faut copter en moyenne six cent soixante euros pour un Border de Phil Warne's (sans compter les frais de transport et la quarantaine), Donald semble assez heureux car il poursuit ses objectifs dans l'élevage du Border. Selon lui : "En Afrique du Sud nous nous sommes bien rapprochés du standard au niveau de la forme. J'ai importé des oiseaux de Phil Warne's depuis 1989 (Nous avions décidé de changer de forme de nos spécimens en 1988 car nos oiseaux ressemblaient à des Fifes, de petits Borders sans le dos, nous avons donc décidé de rattraper l'Angleterre. Tout d'abord, j'ai contacté Phil Warne's via Cage & Aviary Birds et j'ai acheté trois oiseaux. J'était surtout très satisfait du mâle jaune intensif. Les deux autres n'étaient pas extraordinaires mais le mâle jaune se révéla le meilleur jamais introduit dans mon pays. La première année, je l'ai apparié avec treize femelles et j'ai obtenu des jeunes de chacune d'entre-elles. Ce seul mâle fut donc l'instrument qui changea la forme du Border en Afrique du Sud". Donald trouve que le Canari Border Fancy en République d'Afrique du Sud devient de plus en plus côté : "Lors de notre exposition nationale à Bloemfontein, cinq cents oiseaux furent exposés. Il y a près de cent éleveurs de Border dans mon pays. Je suis un des membres fondateurs du Club des Spécialistes du Border de l'Afrique du Sud, qui a commencé il y a dix-neuf -ans déjà. La communauté des éleveurs de Border est très active et en pleine expansion. Les membres qui arrivent sont très enthousiasmes. Nous sommes à présent très satisfait de la forme de nos oiseaux". Pour finir * Savez-vous que la taille du Border ne compte que pour cinq points sur une échelle de cent ? * Que "le petit bijou" ("Wee gem") : nom donné autrefois au Canari (Border) revient d'un long voyage depuis la première réunion pour la fixation de son standard dans la ville frontalière de Langholm entre l'Angleterre et l'Ecosse en 1889. C'est là que le nom de "Border" fut approuvé et il fut décidé que : * Sa taille idéale serait de 14 cm. (5 inches1/2). * Que sa position formerait un angle de 60° sur le perchoir. * Qu'il aurait une tête ronde et un corps arrondis. * Qu'il devrait paraître très actif/vivace (sic). °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°° °°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°°
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Si vous avez des anecdotes, des suivis d'élevage, des histoires sur les oiseaux pourquoi ne pas les partager avec nous. Amicalement vôtre Dernière modification par maloute45 ; 26/01/2017 à 21h28. |
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