Les Mycoplasmes

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Les Mycoplasmes

Les Mycoplasmes sont des germes très connus chez les éleveurs d'oiseaux de basse-cour et
apparentés.
On distingue plusieurs sorte de Mycoplasmes app qui peuvent causer des infections chez les
oiseaux d'ornement.
On connaît les formes ci-après:

* Mycoplasma anseris ------ Oies.
* Mycoplasma claucale ------ Oies.
* Mycoplasma gallisepticum ------ Oiseaux de basse-cour, Phaslanidés, Fringillidés, etc.
* Mycoplasma synoviae ------ Oiseaux de basse-cour.
* Mycoplasma meleagridis ------ Oiseaux de basse-cour.
* Mycoplasma iwoae ------ Oiseaux de basse-cour.
* Mycoplasma imitans ------ Perdrix.
* Mycoplasma sturni ------ Passériformes
Toutes ces formes peuvent aussi créer des maladies chez les Columbiformes, les Rapaces, les
Psittaciformes et les Passériformes.

Les Mycoplasmes (genre Mycoplasma) sont des bactéries appartenant à la famille des Mycoplasmataceae,
à l'ordre des Mycoplasmatales et à la classe des Molicutes.
Le genre contient plus de 100 espèces.
Les Micoplasmes sont les plus petits organismes connus capables de se multiplier en dehors
d'une cellule vivante et doués d'une vie indépendante.
Ils sont également des commensaux de l'homme et des animaux et intéressent donc les médecines
humaine et vétérinaire.

L'habitat des Mycoplasmes et la surface des muqueuses du tractus respiratoire en général et les yeux.
Les Mycoplasmes sont pratiquement impossibles à éliminer !
Les germes se trouvent déjà dans les voies respiratoires et les sacs aériens peu de temps après
leur entrée dans l'organisme de l'oiseau.
Ils survivent longtemps dans leurs hôtes même lorsque ceux-ci bénéficient d'une excellente immunité.
Les raisons de la résistance de ces germes sont peut être à chercher dans la stratégie de la
bactérie qui se "camoufle" dans les cellules de l'organisme hôte, la variabilité des souches de
Mycoplasmes et la modification de la surface de la bactérie qu'elle effectue dans le but de tromper
le système immunitaire de ses hôtes !

Une infection par Mycoplasmes se fait communément par les contacts avec des poussières ou
de molécules d'eau présentes dans l'air ambiant.
Celles-ci entrent dans l'organisme encore sain via les muqueuses nasale ou oculaire.
Elles proviennent de volatiles déjà atteints vivant au même endroit, mais aussi d'oiseaux pouvant
se trouver à une certaine distance, hors des locaux dans lesquels se trouvent les oiseaux sains
au départ.

Ce n'est pas tout, on peut également amener les bactéries via de la poussière adhérent aux
vêtements, aux cheveux, aux plumes...
L'être humain peut donc certainement et à son corps défendant être le vecteur des Mycoplasmes.
On peut presque toujours remarquer lors d'une infection par Mycoplasmes que la ponte est
plutôt réduite.
Lorsque les œufs sont pondus et qu'ils abritent des Mycoplasmes, les embryons vont inévitablement
mourir, cela est dû au fait que les spermatozoïdes des mâles et l'oviducte des femelles sont
eux-mêmes atteints.
Un élevage impliquant des oiseaux malades ne donnera rien.

Il est possible de poser un diagnostic par le dépistage d'anticorps dans le sang des jeunes oiseaux.
Il est également possible de cultiver les germes de Mycoplasmes in vitro sur des bases spéciales
avec définition d'antibiogrammes, cela peut toutefois prendre trois à quatre semaines avant
d'obtenir un résultat.
La prise d'échantillons doit se faire dans les bronches, les narines, les poumons, les sacs aériens
et l'oviducte.
Il est inutile d'apporter des échantillons de fientes chez le vétérinaire aviaire.
Par contre il est intéressant d'amener quelques œufs pour essayer de faire une culture bactériologique
de l'intérieur des œufs en recherchant la présence de Mycoplasmes, on a déjà pu lire plus
avant que les œufs sont aussi atteints lors de Mycoplasmes.
On pourrait aussi faire un test PCR en laboratoire.
Enfin, un diagnostic contradictoire doit être posé concernant les autres maladies des voies
respiratoires des oiseaux.

Traitement :

Les Mycoplasmoses peuvent être traitées au moyen d'antibiotiques basés sur la tirosine et
la tétracycline dans l'eau de boisson.
On peut aussi utiliser de la lincomycine, des macrolides et de la spectinomycine.
(Ces produits sont donnés uniquement à titre d'exemple, il est impératif de
toujours consulter un vétérinaire agréé avant toute prise d'un médicament quel qu'il soit).

Oiseaux d'ornement

Les Mycoplasmoses forment un problème évident dans notre hobby.
Il doit y avoir certainement bien des volières et des locaux qui sont infectés par des Mycoplasmoses
mais nous n'avons malheureusement aucune statistique là-dessus.
On ne teste pas les oiseaux malades de manière suivie pour les dépister !

Il est certain que si des études devraient être effectuées sur ce plan, nous pourrions nous
attendre à des résultats sidérants ?
Nous n'en voulons pour preuve que la situation régnant aux U.S.A. où des Mycoplasmoses
prospèrent dans les locaux et volières abritant des oiseaux d'ornement de la plupart des états
fédérés, nous précisons bien qu'il s'agit de Passériformes et non d'oiseaux de basse-cour.

Cela ressort d'études suivies durant la dernière quinzaine d'années.
Il faut savoir que les Mycoplasmes ont mis en place (si l'on peut dire), un système sophistiqué
pour induire le système immunitaire des oiseaux en erreur.
Cette manœuvre permet aux Mycoplasmes de survivre dans l'organisme des oiseaux atteints
durant de longues années.


Sous-espèces

Mycoplasma gallisepticum

Pathogénie

* M.gallisepticum peut être présent à bas bruit (pas de signes chimiques ni de lésions).
* M.gallisepticum + stress + mycoplasmose.
* Mycoplasmose + autres agents pathogènes = MRC.


Facteurs de stress

* Environnement : taux d'ammoniac, température, humidité, poussières, panne de ventilation.
* Manipulations des animaux, vaccinations, tris, transferts, débecquage.

Autres agents pathogènes

* Parasites.
* Virus : bronchite infectieuse, rhinotrachéite de la dinde, syndrome infectieux des grosses têtes.
* Bactéries : E, coli, Pasteurella, Haemophilus.

Mortalité pouvant atteindre 30%

Ce genre se trouve aussi chez les Fringillidés sauvages.
Le symptôme le plus visible est une infection dans la zone des yeux (conjonctivite).
On ne sait pas si cette mycoplasmose est la cause primaire de la maladie ou si elle intervient
de manière secondaire suite à une autre infection.
La conjonctivite des Fringillidés se présente sous la forme de croûtes de pus séché autour des yeux.
L'œil infecté présente souvent une couleur rougeâtre et il larmoie.
L'œil peut être complétement fermé dans les cas extrêmes.

On rencontre Mycoplasma gallisepticum chez les Galliformes et Anisériformes, etc.
Une infection est dénoncée par un dysfonctionnement du système respiratoire, une inflammation
des sinus, des bronches, une aérosacculite (inflammation des sacs aériens) et de la conjonctivite
qui s'étend autour des yeux.
Stade ultime : la pneumonie.

Mycoplasma gallisepticum est également à l'origine d'inflammations des articulations et du
tarse chez 10 à 15% des oiseaux malades.
On peut constater des inflammations des articulations et même des dysfonctionnement du
système nerveux par l'infection du cerveau.
Lorsque la maladie s'étend dans le corps du malade.
On l'a constaté chez le dindon à un stade d'infection avancée que tous les organes pouvaient
être atteints : foie, reins, cœur, etc..


Mycoplasma meleagridis

Incidence, distribution : mondiale

* Espèce touchée : dinde.

Caractéristiques de M.meleagridis

* Substrat de culture arginine.
* Tropisme génital : infection transmise essentiellement par l'œuf, inséminations artificielles.

Signes cliniques et lésions (en général faibles)

* Chez les dindonneaux : lésions du squelette (pattes, vertèbres cervicales), retards de croissance,
anomalies du plumage, aérocculite, sinusite, baisse des performances zootechniques.
* Chez l'adulte : souvent subclinique, réduction de l'éclosabilité (5%), mortalité embryonnaire
vers 25 - 28 jours d'incubation.

Mycoplasma iowae

Incidense, distribution : mondiale, peu fréquente

* Espèce touchée : dinde

Caractéristiques de M. iowae

* Substrats de culture : glucose et arginine, persistance plus longue dans l'environnement, résistance.
* Tropisme génital : transmission essentiellement par l'œuf.
* Excrétion dans le méconium à l'éclosion.

Signes cliniques et lésions (en général faibles)

* Chez les dindonneaux : lésions des pattes, retards de croissance, aérocculite.
* Chez l'adulte : réduction de l'éclosabilité (10 -15%), mortalité embryonnaire tardive (10 derniers
jours d'incubation).
* Embryons : petite taille, congestion, doigts tordus.

Autres

Il existe d'autres formes s'attaquant aux oiseaux, tels que :

* Mycoplasma gallinarum
* Mycoplasma iners
* Mycoplasma gallopavonis
* Mycoplasma pullorum
* Mycoplasma lipofaciens
* Mycoplasmaglicophilum.

Les micoplasmes aviaires :
http://academieveterinaire.free.fr/b...mero02/185.pdf