Un réseau de voleurs sévit à Boulogne

[maloute45]

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Boulogne : un réseau de voleurs d’oiseaux sévit au Chemin-Vert
Publié le 10/07/2015

Dans la nuit de mercredi à jeudi, vers 1 h 30 du matin, la police a pris en flagrant délit, rue du
Détroit, un Boulonnais qui venait de voler 85 serins à un éleveur résidant à quelques rues de
là.
Interpellé sur place, il aurait immédiatement reconnu les faits en garde-à-vue.

Trente-huit oiseaux ont été récupérés par le service animalier Opale Capture qui a procédé à
la vérification des bagues des oiseaux.

« On dormait, on n’a rien entendu. Ce sont nos voisins qui ont prévenu la police. »
Jeudi après-midi, la femme de l’éleveur n’en revenait toujours pas.
Comment des hommes ont-ils pu s’introduire dans leur appartement, sans qu’ils n’entendent
rien ?
Comment ont-ils su qu’il y avait chez eux 85 volatiles ?

Sans l’aide des riverains, ils ne leur resterait peut-être plus aucun oiseau aujourd’hui.
Si pour le moment un homme a été interpellé, les témoins parlent de trois personnes
présentes sur place au moment des faits.

Toujours selon eux, pour s’échapper, l’un d’entre eux aurait jeté sur un policier une cage
d’oiseaux, qui se serait ouverte.
Une cinquantaine de serins se seraient envolés.

Ces petits oiseaux jaunes ou orangés sont particulièrement appréciés pour leurs chants et
leurs couleurs.
Selon Cédric Neve, responsable de l’animalerie Gamm Vert de Wimereux, « certains de ces
oiseaux peuvent être revendus jusqu’à 200 €, lorsqu’il s’agit de canaris de concours ».

Mais revendus à qui ?

Certains des malfrats revendent directement sur Le Bon Coin « pour une vingtaine d’euros »,
mais pas aux animaleries.
« En France, la loi nous oblige à acheter nos animaux à des capacitaires.
On ne peut pas acheter à des particuliers. »

Trente-huit oiseaux sauvés

Trente-huit oiseaux ont donc été récupérés par le service animalier Opale Capture qui a
procédé, pendant plusieurs heures, avec les services de police, à la vérification des numéros
qui figuraient sur les bagues des oiseaux.

Ce n’est que dans l’après-midi que le propriétaire s’est manifesté.
« C’est la troisième fois que cela nous arrive.
C’est quelque chose de fréquent dans le métier d’éleveur. »
Si le propriétaire des oiseaux avoue avoir pensé dans premier temps tout arrêter, les
arrivées de la police et d’Opale Capture l’ont motivé à poursuivre son activité.
« Il nous en reste dix à la maison.
On va devoir tout recommencer.
C’est un véritable travail de génétique. »