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09/06/2014, 18h11 | (1) | |||||||||||
Raspberry and Plum
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Excroissances anormales des pattes
Lu pour vous sur "Ornithomédia" (05/06/2014),uniquement pour information
Les excroissances anormales sur les pattes des oiseaux Plusieurs maladies peuvent provoquer le développement d'excroissances et de croûtes sur les pattes des oiseaux. 140604cca82377203814-pinson-arbres-710x1000.jpg Pinson des arbres (Fringilla coelebs) a priori atteint de papillomatose. Photographie : Olivier Thoret On observe parfois sur les pattes des oiseaux sauvages ou domestiques des excroissances ou des croûtes parfois très handicapantes et impressionnantes : le Pinson des arbres (Fringilla coelebs) fait partie des espèces les plus fréquemment touchées, et Olivier Thoret et Marc Fasol nous ont transmis des photos très explicites. Plusieurs maladies peuvent entraîner la formation de ces anomalies, comme la gale (causée par des acariens du genre Cnemidocoptes), la papillomatose (d'origine virale), la pododermatite plantaire (principalement due à une carence en vitamine A et/ou à des perchoirs inadaptés) ou la variole aviaire. Dans cet article, nous faisons un point sur ces problèmes dermatologiques et sur les traitements possibles. Ces derniers sont donnés à titre indicatif car il est risqué de manipuler un oiseau malade : utilisez des gants et contactez un vétérinaire ou un centre de soins. Présentation : cette maladie causée par des Papillomavirus est assez rare chez les oiseaux (elle est plus fréquente chez les mammifères). Elle entraîne notamment le développement de papillomes, des excroissances (nodules) verruqueuses, "épineuses", sur les pattes (doigts et tarses) de certaines espèces d'oiseaux. Elles ressemblent beaucoup aux excroissances de la gale (voir plus bas) et le diagnostic ne peut se faire de façon certaine à partir d'une simple observation. grosseurs-pinson-arbres.jpg Femelle de Pinson des arbres (Fringilla coelebs) souffrant a priori de papillomatose, Nièvre (France). Photographie : Olivier Thoret Les grosseurs se développent lentement et l'oiseau semble peu affecté durant une longue période, mais elles peuvent finir par englober toute la patte, diminuant alors fortement la mobilité de l'individu ou entraînant la perte de l'usage d'un membre. Les lésions ont tendance à se multiplier. Elles peuvent régresser spontanément et demeurer longtemps invisibles (2 à 18 mois) puis réapparaître. Une lésion endommagée peut causer une infection secondaire suite au développement de bactéries. Les Papillomavirus sont spécifiques à un seul hôte et ne se transmettent donc pas facilement d’une espèce à une autre; l'espèce s'attaquant aux pinsons s'appelle Fringilla papillomavirus. La Papillomatose a particulièrement été étudiée chez les Pinsons des arbres (Fringilla coelebs) et du Nord (Fringilla montifringilla): plusieurs cas ont en effet été notés au Royaume-Uni, en Allemagne, en Suède, aux Pays-Bas et en République tchèque. Cette maladie a aussi été observée chez le Phragmite des joncs (Acrocephalus schoenebaenus), le Jaseur boréal (Bombycilla garrulus), le Bec-croisé des sapins (Loxia curvirostra), le Verdier d'Europe (Chloris chloris), le Serin des Canaries (Serinus serinus), le Tarin des aulnes (Carduelis spinus), les Corvidés, le Vanneau huppé (Vanellus vanellus) et les perroquets (cacatoès, aras, amazones, Perroquet gris du Gabon). Traitements possibles : pour diagnostiquer une papillomatose, une analyse histologique (étude des tissus) de la lésion suspecte (biopsie) est nécessaire. Il faut aussi utiliser un microscope pour repérer les particules virales qui pénètrent dans le noyau des cellules des oiseaux touchés. Le mode de transmission entre oiseaux est mal connu, et il est conseillé d'isoler l'oiseau touché. La malnutrition, notamment le manque en vitamine A, pourrait constituer un facteur prédisposant : une alimentation équilibrée, riche en vitamine A (contenue dans les moulées complètes vendues dans le commerce et dans certains légumes comme la pomme de terre, la patate douce, le maïs, la carotte, la citrouille ou le poivron rouge), est importante. Les lésions peu sévères doivent être surveillées, notamment pour empêcher les infections secondaires. Il est parfois nécessaire d'exciser de façon chirurgicale les excroissances les plus importantes. grosseurs-pinson-arbres-2.jpg Femelle de Pinson des arbres (Fringilla coelebs) souffrant a priori de papillomatose, Nièvre (France). Photographie : Olivier Thoret grosseurs-pinson-arbres-3.jpg Détail d'une excroissance, a priori due à une papillomatose, qui s'est développée sur une patte de Pinson des arbres (Fringilla coelebs). Photographie : Olivier Thoret grosseurs-pinson-mf.jpg Mâle de Pinson des arbres (Fringilla coelebs) souffrant a priori de papillomatose. Photographie : Marc Fasol grosseurs-pinson-mf-2.jpg Mâle de Pinson des arbres (Fringilla coelebs) souffrant a priori de papillomatose . Photographie : Marc Fasol Gale des oiseaux grosseurs-reveilleur.jpg Grand Réveilleur (Strepera graculina) souffrant de gale sur les pattes, Australie. Photographie : Damien Higgins / Australian Veterinary Journal Présentation : les gales des oiseaux sont dues à des acariens du genre Cnemidocoptes (dont Cnemidocoptes jamaicensis, C. intermedius, C. mutans, C. laevis et C. pileae) qui creusent des galeries sous la peau, provoquant des irritations et entraînant le développement d'excroissances sèches et de croûtes blanchâtres, grisâtres ou jaunâtres sur les pattes, et parfois (plus rarement) sur le bec, la cire, les paupières, les joues et autour du bec. Les pattes apparaissent gonflées, les ongles sont craquelés. Ces lésions se développent généralement très lentement (en six à douze mois), et l'oiseau infecté peut apparaître normal pendant une longue période. Si l'on regarde de très près, on peut repérer de petits trous (comme des alvéoles d'abeilles) creusés par les acariens. Ceux-ci peuvent aussi creuser des tunnels dans les follicules et les rachis des plumes et tuyaux des plumes, provoquant leur chute. La gale provoque une perte de mobilité, des difficultés à se percher, des démangeaisons et gêne gravement l'oiseau. Elle peut entraîner sa mort à terme. Cette maladie a été observée chez plus de 30 espèces de passereaux (Fringillidés, Alaudidés, Turdidés) en Amérique du Nord, en Europe, à la Jamaïque, en Afrique du Sud et au Sri Lanka : les canaris et le Pinson des arbres (Fringilla coellebs) sont particulièrement concernés. Les Pstittacidés, dont la Perruche ondulée (Melopsittacus undulatus), et les Gallinacés, dont le Poulet domestique (Gallus gallus domesticus), sont aussi des victimes "privilégiées". Cnemidocoptes jamaicensis et C. intermedius s'attaquent surtout aux passereaux, C. mutans aux volailles et C. pilae aux perroquets. Traitements possibles : pour faire le diagnostic, le vétérinaire doit prélever un bout de lésion et vérifier la présence d'acariens au microscope. Il faut isoler l'oiseau touché et nettoyer son environnement le temps du traitement. On ne doit pas arracher les croûtes mais on peut les ramollir avec de la vaseline. On traite cette maladie à l'aide de produits comme le Sarnacuran ou l'Ivermectine. Il existe aussi des traitements à base d’huile essentielle de thym. Une pommade destinée à réduire les inflammations des pis de vaches serait également efficace ! Pododermatite plantaire Présentation : cette maladie est aussi appelée "Bumble foot". Elle est rare dans la nature. Les doigts et les articulations gonflent, la peau s'amincit et devient lisse, rouge et irritée et peut s'infecter (les bactéries du genre Staphylococcus "profitent" souvent de la pododermatite pour se développer). Dans un premier temps, des "callosités" rosâtres apparaissent sous les pattes. Au deuxième stade, des plaies et des lésions se forment et les écailles protectrices disparaissent, et dans la troisième phase, les plaies virent au bleu foncé ou au noir, et les dommages peuvent alors devenir permanents. Les oiseaux touchés peuvent avoir du mal à se percher ou à marcher. On l'observe surtout chez les grands oiseaux (amazones, cacatoès, aras, canards, oies, rapaces, faisans...) captifs et peu actifs. Cette maladie peut être due à des perchoirs dont la surface est abrasive, à un surpoids (rare dans la nature) et/ou à une carence en vitamine A (les granivores sont souvent touchés car les semences sont pauvres en vitamine A). On peut détecter une carence en vitamine A par la présence d'une zone plus sombre du plumage au-dessus des narines, par une cire moins colorée et moins lisse, un plumage globalement plus pâle et moins brillant et/ou l'existence de squames jaunâtres sur les côtés du bec. Traitements possibles : il faut ajouter de la vitamine A dans la ration alimentaire de l'oiseau sous forme de légumes (pomme de terre, patate douce, maïs, carotte, citrouille, poivron rouge...) ou de moulée complète (vendue dans le commerce). Un vétérinaire pourra appliquer un traitement anti-inflammatoire et d'antibiotique de façon topique (= directement sur les lésions) et/ou orale. Un onguent fréquemment utilisé est la crème au Calendula. Les pattes seront ensuite enveloppées dans de la gaze. Les zones doivent au préalable être nettoyées soigneusement en les trempant dans un récipient d'eau chaude additionnée par exemple de sel d'Epsom (une cuillère pour trois litres). Ce traitement doit être suivi deux fois par jour jusqu'à disparition des symptômes. Dans les cas les plus sérieux, la chirurgie pourra être la seule solution . Les perchoirs doivent être nettoyés, et leur surface ne doit être ni abrasive ni irritante. Variole aviaire ou poxvirose grosseurs-variole.jpg Poulet domestique (Gallus gallus domesticus) atteint de variole aviaire : notez les excroissances marron sombre. Source : Michigan Department of Natural Ressources Présentation : la variole aviaire est une infection causée par des virus du genre Avipoxvirus. C'est une maladie contagieuse entre oiseaux. Il en existe deux formes, la variole "sèche" et la variole "humide", qui provoquent des symptômes différents. La première est la plus visible et la plus courante : elle se traduit par l'apparition sur les zones faiblement emplumées, surtout de la tête (autour des yeux et du bec notamment) mais aussi sur les pattes, de cloques et de nodules cutanés et de pustules de couleur plutôt sombre. Ces excroissances sont plus compactes, plus globulaires, moins "finement découpées" que celles créées par la papillomatose ou la gale . La variole aviaire peut toucher un grand nombre d'espèces sauvages ou domestiques, de l'Autruche d'Afrique aux passereaux (notamment les mésanges) en passant par les albatros, les rapaces diurnes et nocturnes, les Gallinacés ou les pigeons. En France, vous pouvez transmettre vos observations d'oiseaux sauvages malades au Centre Vétérinaire de la Faune Sauvage et des Ecosystèmes des Pays de Loire. Traitements possibles : les mangeoires et les bassins constituent des sources de contamination, et si des cas d'oiseaux touchés ont été signalés dans votre région, il faut les désinfecter avec une solution chlorée à 5 %. Il n'y a pas de traitement spécifique, et il faut isoler si possible l'oiseau touché. S'il s'agit d'un oiseau domestique, vous pouvez essayer de soigner ses lésions en les désinfectant avec une solution antiseptique comme le Lugol (iodure de potassium). Autres causes possibles Avec l'âge, on peut noter une desquamation naturelle des pattes de certains oiseaux, comme les pigeons, qui est causée par une accumulation de calcium entre les écailles. Après une morsure, une blessure ou un traumatisme, une boule peut aussi se développer. Des tumeurs bénignes (bien localisées, adipeuses souvent) ou malignes (plus diffuses, d’origine cancéreuse) peuvent également apparaître. Suivant leur nature, ces grosseurs peuvent disparaître d’elles-mêmes ou bien nécessiter une ablation.
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Si vous avez des anecdotes, des suivis d'élevage, des histoires sur les oiseaux pourquoi ne pas les partager avec nous. Amicalement vôtre Dernière modification par maloute45 ; 09/06/2014 à 18h23. |
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