Elevage à la Main (EAM) : Mon expérience et ma technique

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[justify]Elevage à la Main (EAM) : Mon expérience et ma technique

Tous les becs crochus peuvent être élevé à la main, le but est d’arriver à apprivoiser l’oiseau de façon à ce que celui-ci n’est plus aucune crainte de notre main, il sera sociable, joueur et câlin envers nous tout en restant un oiseau.

J’émets quand même une mise en garde avant de vouloir commencer l’élevage a la main, il faut bien réfléchir aux conditions suivantes :

• avoir du temps libre
• être patient et consciencieux

Vous comprendrez que vouloir commencer demande une grande réflexion, du fait que l’on prélève au nid, un oisillon de 12 jours qui est fragile et n’a même pas les yeux encore ouvert, et se dire a cet instant que nous tenons sa petite vie entre nos mains et la moindre erreur de notre part peux lui être fatal !!!

Donc réflexion avant tout !

Je vais vous parler de la méthode que j’emploie pour élever à la main les becs crochus :
J’utilise le matériel suivant :

• un box en plastique transparent de grande dimension avec couvercle accroché sur un coté, se rabattant sur la boite. Sur ce couvercle, faire une découpe rectangulaire de bonne dimension de façon à pouvoir facilement passer la main (pour voir si les petits vont bien, si la température et le taux d’humidité sont corrects)
• des rouleaux de papier sopalin
• un thermomètre
• un hygromètre (mesure du taux d’humidité)
• une lampe de bureau avec le pied articulé
• une ampoule de 60 watts rouges de préférence pour ne pas éblouir les petits, la lumière rouge crée une obscurité dans ce nid artificiel
• des copeaux de bois non poussiéreux et absorbant
• des seringues stériles
• un pulvérisateur
• et bien sur l’alimentation
  • personnellement j’utilise de la pâtée d’élevage « NUTRIBIRD 21 »de chez VERSELE LAGA, aliment complet pour l’élevage des becs crochus.
• de l’eau de source en bouteille pour la préparation de la pâtée

Il existe plusieurs techniques d’EAM

• le nourrissage a la sonde à jabot
• le nourrissage dans une cuillère courbée a la pointe de façon à former un petit entonnoir
• le nourrissage a la seringue

C’est ce dernier que j’emploie et que je préfère car il m’indique la quantité de pâtée que l’oiseau a pris.

1 ère étape : préparer le nid artificiel une journée avant la prise des petits.
En mettant successivement plusieurs couches de papier sopalin puis une bonne couche de copeaux de bois, qu’il faut humidifié avec le vaporisateur d’eau afin d’obtenir une humidité semblable au nid. Au dessus de la boite a bonne distance doit être installer la lampe.

Les essais se font une bonne journée, avant de mettre les petits au centre de ce nid, nous devons obtenir une température idéale de 37 ° tant que les petits ne sont pas plumés.

• trop chaud, ils vont se déshydrates rapidement=souffrance et mort
• trop froid, ils mourront aussi

Il est impératif que le nid soit toujours propre, il sera donc changé régulièrement, l’hygiène doit être absolue !

Dans cette couveuse improvisée, nous devons atteindre un taux d’hygrométrie de 60%
Par les déplacements de la lampe (plus haut, plus basse on arrive vite a obtenir nos 37°)
Par la vaporisation autour du centre ou vont ce trouver les petits, ont arrive vite a obtenir notre taux d’humidité de 60%

Tout est question de réglages et manipulations, une fois que tout est réglé pour accueillir les petits.

Je les prends le matin de bonne heure à leur douzième jour de vie, je commence par les bagués et de suite les poses dans leur nouvel endroit de vie.







Me direz-vous que c’est barbare de les enlever aux parents !quoi que l’on en disent c’est comme cela !le nid est refermer de suite de façon a ce qu’il n’y ais plus de reproduction avant 6 mois

La fréquence des repas à 12 jours est de 6 fois par jour et 1 fois la nuit (la première semaine)

6h - 10h - 14h- 18h - 20h- 24h ( NUIT 3h)

La pâtée est prépare a chaque nourrissage, le surplus est jeté.

Celle-ci doit être servi à une température de 35° voir 36°, j’utilise pour ce faire d’un thermomètre électronique

• trop chaud = on brûlera irrémédiablement le jabot de l’oisillon
• trop froid = il aura une mauvaise digestion, ce qui entraîneras un retard de croissance

L’oisillon doit être nourri toute les 2 heures maximum, il ne doit pas rester le jabot vide plus d’une heure

NE JAMAIS RE-NOURRIR UN OISILLON QUI N’A PAS LE JABOT COMPLETEMENT VIDE !

A TITRE INDICATIF VOICI UN EXEMPLE DE LA RATION JOURNALIERE D’UN JEUNE OISILLON :

A 14 jours : la ration de pâtée doit être de 2ml/par repas, de la consistance de celle-ci est liquide = soupe

De 15 à 21 jours : la ration est de 3ml/par repas, de la consistance d’une pâte a crêpe
De 22 à 35 jours : la ration sera de 5ml/par repas, de la consistance d’une pâte à gâteau
De 35 à 45 jours : la ration sera de 5ml mais qu’une fois le soir avant le dodo.

Le nourrissage est important certes mais ce qui est tout aussi important est de s’occuper, prendre, jouer avec l’oisillon, afin que celui-ci soit totalement sociable !il faut lui donner de l’amour dès le début.

Le jeune va grandir a vu d’œil si tout se passe bien !au moment ou il commence a sortir les plumes, le nourrissage doit passer a 4 fois par jour :

8h - 12h - 17h - 23h

La température ambiante de la couveuse sera maintenue à 25°, puis progressivement jusqu'à 22°.
La fréquence du nourrissage diminuera dans le même temps passant à 3 repas, puis à 2, en proposant au jeune qui commencera déjà à bien se déplacer, sauter, faire le pitre.

Des aliments éparpillés au sol dans une petite cage (du millet, de la pâtée aux œufs, des graines, un petit récipient d’eau) afin que dans son exploration, il commence a goûté et commence l’étape difficile du sevrage. Dans le même temps commence aussi pour lui l’apprentissage du vol.
Tout en conservant quelque temps encore, la seringue du soir.

Au environ de 45 jours, l’oiseau commence à manger seul.
On peut à ce moment là et après s’en être assuré, supprimer définitivement le dernier repas du soir.






Ce que l’on obtient après un élevage a la main : un oiseau fantastique, joueur, drôle, qui est toujours demandeur de câlins, un oiseau qui sent qu’on l’aime et que l’on ne lui veut aucun mal. Un oiseau qui part sa présence nous apporte tellement !

Cette technique est la mienne, elle peut varié d’un éleveur à un autre comme elle peut varié aussi pour le cas de chaque oisillon.[/justify]