La Perruche de Brown,élevage difficile sous notre climat.

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LA PERRUCHE DE BROWN - Platycercus venustus

Distribution :

Les régions près de la côte dans le District de Kimberley (dans le nord-ouest de l'Australie)
et le nord du Territoire du Nord, plus loin aussi dans les Îles Melville et Bathurst au large
de la côte nord de l'Australie.

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Mâle Platycercus venustus
Photo : Wikipédia/Téléversé par Ustas~commonswiki.

On ne distingue pas de races géographiques, mais la Perruche de Brown montre une
variabilité extrêmement grande dans le dessin de son plumage.
Cette variabilité concerne en premier lieu l'étendue et la teinte des taches sur les joues, qui
sont blanc immaculé chez beaucoup d'oiseaux, et voilées de bleu chez d'autres.
Il est probable que les différences d'âge jouent en ceci un certain rôle, mais les données
précise font défaut à ce sujet.

La Perruche de Brown a reçu son nom en l'honneur du botaniste Robert Brown qui a participé
activement à l'exploration de l'Australie du Nord et a été le premier à décrire et à mentionner
cette espèce.

Elle semble devenue très rare dans sa patrie d'origine, l'humain ne semble en tout cas porter
aucune responsabilité dans cette régression, puisque le nord et le nord-ouest de l'Australie
sont pour ainsi dire inoccupés et qu'aucun changement n'a été apporté dans l'état de la
végétation naturelle.
Ainsi donc, la Perruche de Brown offre un exemple, du fait qu'une espèce zoologique peut
aussi disparaître en une période relativement courte et sans la moindre intervention de
l'homme, lorsqu'il s'avère que, pour une raison quelconque, elle a perdu sa vitalité.
Parmi les Diamants de l'Australie du Nord, le Diamant de Gould (Chloebia gouldiae) est
confronté avec un sort analogue.

Contrairement aux autres espèces australiennes, la Perruche de Brown reste fidèle à sa
période de reproduction, lorsqu'elle se trouve en Europe : - elle niche donc au cours de notre
hiver et semble incapable de s'adapter à couver au cours de notre bonne saison.
Ceci est d'autant plus surprenant que précisément les espèces originaires du Nord de
l'Australie se montrent normalement très instables quant à leur période de reproduction
et s'adaptent facilement aux situations modifiées dans d'autres parties du monde.

La Perruche de Brown, est parvenue à Londres pour la première fois en 1899.
De nos jours, les amateurs ne la gardent que rarement et, par suite de la période de
nidification défavorable, son élevage s'avère très difficile.
Elle est sensible aux basses températures et surtout ne doit pas hiverner en volières extérieures.

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Remarquez la différence minime
entre les deux sexes, ici la femelle.
Source photo : Emmanuel Manderlier

Aviculture :

Il arrive que réunir les deux sexes dans la formation d'un couple est une mission impossible
car les mâles sont souvent très agressifs envers leurs partenaires.
L'élevage domestique de cette espèce est donc assez problématique et nécessite une
attention accrue de la part de l'amateur qui s'y lance !
Il est déjà arrivé de rencontrer des couples de Perruches de Brown qui s'entendaient bien
jusqu'au moment où, pourquoi...allez savoir, le mâle tue la femelle.

Il arrive régulièrement aux amateurs d'être confrontés à d'autres aléas : œufs non fécondés,
oiseaux facilement dérangés, formation d'un nouveau couple après le décès de l'un ou l'autre
membre d'un couple initial.

Le mâle de la Perruche de Brown est en général visiblement plus grand que la femelle.
Le bec est aussi plus sombre et plus grand que celui de celle-ci.
Les jeunes sont plus ternes d'aspect.

Il est donc clair après avoir lu ce qui précède que la Perruche de Brown est une espèce à
réserver aux éleveurs plus qu'avertis ou aux amateurs aimant les défis.
Les couples doivent être seuls dans leurs volières respectives et ne pas voisiner avec d'autres
Rosellas à moins que les volières ne soient séparées par des parois solides entre elles.

Il est essentiel de préserver les oiseaux par temps froid.
Pour ce faire : il faut accoler un local où il ne gèle pas (chauffé si nécessaire) et où il n'y a
pas de courant d'air, à la volière extérieure.
Ce local doit être assez conséquent : trois à quatre mètres de longueur et toutes les parois
grillagées doivent l'être avec un treillis double !!!

Je conseillerai enfin aux amateurs potentiels de se renseigner auprès de gens expérimentés
en la matière avant de se lancer dans l'acquisition d'oiseaux de cette espèce onéreuse et
difficile.