Les origines de notre Canari

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En Europe, avant le XIVe siècle, personne ne connaissait et n'avait jamais vu un
Canari, il a fallu une guerre de conquêtes faite par les Espagnols aux Canaries pour que
ces gracieux volatiles soient importés en Europe et élevés dans les cages et les volières
des plus riches maisons.

On dit que, à leur retour des Canaries, dans le butin déposé par les Espagnols aux pieds
d'Henri III de Castille, il y avait un couple de petits oiseaux au plumage brillant, au chant
mélodieux et au caractère gai et jovial.
En souvenir de leur pays d'origine, on les a appelés : Canaris.

Dès lors, parmi les produits qui, à cette époque étaient normalement importés des Canaries
en Europe et déchargés dans les plus grands ports, on trouva aussi cette nouvelle et
charmante marchandise : des Canaris, que les nobles et riches marchands étaient prêts
à payer très cher.

La race resta pure pendant un siècle environ, jusqu'au jour où, et il semble que cela se soit
passé en Toscane, une volière laissée ouverte favorisa la fuite d'un groupe important de
Canaris qui, s'étant rapidement accoutumés à leur nouvelle vie en liberté, s'accouplèrent
avec d'autres passereaux donnant ainsi naissance à de nouvelles races, presque toutes
très belles.

A l'origine, le "Serinus canarius" ou Canari sauvage avait un plumage foncé marqué de
taches vertes, grises et jaunâtres, mais vers le XVIIIe siècle par un phénomène que
personne ne put expliquer, la couleur du plumage commença peu à peu à jaunir.

Actuellement, on connaît d'innombrables variétés de Canaris dont certains sont réellement
très estimés pour leur beauté, la couleur de leurs plumes et la pureté de leur chant.
La France est sans doute l'un des premiers pays en Europe à avoir donné à l'élevage du
Canari l'importance qu'il conserve encore de nos jours.
Les races françaises, soigneusement sélectionnées depuis plus d'un siècle, sont sans aucun
doute parmi les plus appréciées, il suffit de rappeler le magnifique Canari nommé "Trompette
du roy, qui descend du plus beau Canari produit jusqu'à ce jour, le Frisé parisien ou Parisien.

Presque six siècles d'élevage, de soins et de sélections ont transformé les premiers Canaris,
riches uniquement de leur chant, en de splendides oiseaux.

L'élevage des Canaris comme la culture des fleurs, réserve de nombreuses joies à celui ou
celle qui s'y consacre.
Entre l'éleveur et les oiseaux s'établit un lien d'affection qui ne peut être compris que par
celui qui a eu la chance de les connaître.
Gais, sympathiques et accueillants, ces oiseaux aiment les personnes qui s'occupent d'eux,
ils reconnaissent leur voix et ils réussissent à communiquer leurs besoins et leurs exigences.

Beaucoup pensent que ces animaux domestiques dont bêtes et peu intéressants, rien n'est
plus faux, les Canaris sont très intelligents et sont sensibles.
Si quelque chose les gêne et les fait souffrir, ils de font comprendre en s'agrippant aux
barreaux de leur cage, et attirent avec leurs pépiements, l'attention de l'éleveur pour lui
demander de l'aide.

S'ils sont contents, leur joie se manifeste par le chant d'une extraordinaire vitalité qui les
caractérise.
Lorsqu'ils voient arriver la personne qui s'occupent d'eux, ils le saluent (toute proportion
gardée LOL) en lui dédiant de longues roucoulades de joie.
Ils deviennent nerveux si, à l'heure habituelle, personne ne prend soin de nettoyer leur
cage et de la pourvoir d'eau fraîche et de nourriture.

Le Canari est un incomparable compagnon, il plaît aux enfants et certaines races se laissent
dresser avec une extraordinaire facilité, il répond avec enthousiasme à l'attention et aux
soins dont il est l'objet et participe a la vie familiale.
De tous les oiseaux qui vivent en cage, c'est le plus facile à apprivoiser et le plus sociable.

Comme tous les animaux, il se méfie des humains, l'éleveur doit être fin psychologue et
comprendre ce qui peut déranger ses petits hôtes, les raisons pour lesquelles ils s'agitent,
comme il doit savoir ce qui peut les rendre heureux.

Lorsque l'on approche de la cage ou de la volière pour exécuter les indispensables opérations
de nettoyage et d'approvisionnement en nourriture et en eau, il ne faut pas faire de gestes
brusques, un bon éleveur rassure d'abord ses pensionnaires d'une voix basse et douce,
introduit délicatement ses mains dans la cage pour vider et remplir les récipients, bien que
dans la plupart des cages, ces derniers se trouvent en façade.

Il faut éviter, si possible de saisir le Canari et de le tenir dans la main, ceci peut lui causer
un véritable stress, car il se sent subitement emprisonné et incapable de bouger.
Les efforts qu'il fait alors pour se libérer peuvent provoquer des fractures a ses pattes ou a
ses ailes.
Néanmoins, si pour observer de plus près, qui selon vous est souffrant, vous êtes obligé de
le prendre en main, faites-le seulement, après lui avoir parlé avec douceur et continuez à
lui parler affectueusement lorsque vous l'aurez en main.
Votre voix, qu'il a l'habitude d'entendre chaque jour, le rassurera partiellement, vous sentirez
so cœur battre à tout rompre.

La joie qu'éprouve le Canari à la vue d'un ami, se manifeste par une augmentation de son
activité, de même que les chiens agitent la queue pour fêter quelqu'un, les Canaris sautillent
joyeusement et pépient

Lorsqu'un Canari, que l'on a acheté à l'âge adulte ou que l'on transporte dans une nouvelle
cage, se comporte ainsi, cela signifie qu'un courant de sympathie et d'affection s'est déjà
établi et que, désormais, la glace est rompue...