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LE MANAKIN TIJE - (Chiroxiphia pareola).


Ces trois clichés nous montrent le Mâle, dont la tache rouge
sur le sommet du crâne est en fait une Huppe érectile
en forme d'un "V" ou triangle, composé de très longues
plumes écarlate.

Tous les membres de cette famille qui compte 61 espèces, habitent
les bois tropicaux et subtropicaux de l'Amérique du Sud.
Ils sont plus ou moins apparentés aux "Cotingas" et ressemble
aussi aux "Tangaras".
Bien qu'ils ne sont pas nombreux dans les collections des amateurs,
ils ont pourtant été jadis très fréquemment importés vers l'Europe.

La plupart des Manakins sont agressifs envers leurs congénères, ou
le deviennent dès qu'ils se sentent à l'aise dans leur volière, et se
sont appropriés un territoire, mais on peut les garder sans danger
avec divers petits granivores.
Puisque leur comportement en volière est calme, l'amateur a tout
loisir de les admirer et de les étudier.

Ils sont assez petits (12,5 cm), ont une forme trapue à tête plutôt
grande, nuque courte et bec assez gros, large et court.
Plusieurs espèces portent des garnitures principalement à la queue.
Ces oiseaux préfèrent vivre dans les bois denses ou dans les broussailles.


Illustration: Couple de Chiroxiphia pareola (1841)
La femelle en bas de l'illustration est de teinte vert-olive.
Auteur : William Swainson (1789 - 1855).

Ces oiseaux semblent polygames.
Les femelles couvent et élèvent seules leurs jeunes.
Les mâles chatoyants paradent et chantent d'étranges manière,
généralement en chantant bruyamment.
Certaines espèces exécutent la parade nuptiale dans la cime d'un arbre,
d'autres sur le sol, après avoir soigneusement nettoyé ce dernier.
Malheureusement, on n'a jamais l'occasion d'admirer ces danses dans une
volière.

Ces oiseaux sont réputés fragiles, pourtant ils acceptent volontiers la
nourriture commerciale beaucoup plus facilement que les "Cotingas".
Parce qu'ils sont rares et très chers, personne n'a jamais osé éprouver
leur résistance aux températures froides.

Un régime bien adapté comprendra de l'œuf cuit dur (20 minutes) et
émietté, des carottes râpées mélangées à des bananes, des pommes de
terre cuites, des insectes vivants et une bonne pâtée pour insectivores, sur
laquelle on posera des raisins et des tranches de bananes afin que les
oiseaux y prennent goût, ne pas oublier le nectar, qui est indispensable.

Précaution

Les amateurs donnent des avis divergents concernant les bananes !
Beaucoup jugent qu'il y a un certain danger à présenter à ces oiseaux
fragiles des bananes que l'on peut se procurer dans les commerces.
Ces bananes sont, en effet cueillies lorsqu'elles ne sont pas mûres et
arrivent à maturité de façon artificielle, or ceci peut déranger le système
digestif très fragiles.
En outre, ces oiseaux montrent souvent une préférence quasi-exclusive
pour les bananes et ne touchent pas aux autres aliments.

La nourriture dois surtout comprendre beaucoup de fruits divers, une
bonne pâtée pour insectivores et du nectar.
Le beurre d'arachides et le biscuit sec seront des suppléments valables.

On pensait jadis, que les Manakins ne devaient se trouver que dans les
mains d'amateurs très expérimentés, non seulement parce que ces oiseaux
coûtent cher, mais aussi que leur entretien revient très cher.
Actuellement qu'en est il ?