Les Plantes Toxiques
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LES PLANTES TOXIQUES Les Canaris laissés libres dans l’environnement peuvent avoir accès aux plantes de la maison et en ingérer, il existe de nombreuses informations quand à la toxicité des plantes chez l’oiseau en général, parfois extrapolées des données concernant les mammifères mais des études sont nécessaires pour connaitre les toxicités spécifiques par espèce. Pièce jointe 121901 Pièce jointe 121902 Pièce jointe 121903 La toxicité est souvent moindre que chez les mammifères en raison d’un transit digestif plus rapide. Une étude a été menée en 1992 par Arai et al. sur 14 plantes généralement considérées toxiques chez les oiseaux afin d’étudier leur toxicité chez le Canari. Des broyats de feuilles ou de fruits en fonction de la toxicité recherchée ont été administrés par gavage toutes les 90 minutes, jusqu’à cinq fois de suite. Même si le dosage choisi est arbitraire, la toxicité, à dose égale, peut être comparée. Les résultats de cette étude ont montrés une toxicité sévère du laurier rose: Nerium oleander (glycosides cardiotoxiques) et du lupin: Lupus sp. (alcaloïdes) à la dose de 120 mg par Canari. Les Canaris de l’étude décèdent dans les minutes suivant l’administration de la plante. Le dieffenbachia: Dieffenbachia seguine (saponines, alcaloïdes, glycosides), à la dose de 120 mg par oiseau entraîne la mort en deux heures après une phase de difficultés respiratoires, d’hyper salivation et de troubles neurologiques. La digitale: Digitalis purpurea (glycosides cardiotoxiques) et les feuilles d’if: Taxus media (alcaloïdes), à la même dose entraînent des troubles transitoires. Les oiseaux présentent un plumage ébouriffé lors d’administration de digitale et des régurgitations mais ceux-ci sont réversibles. Une ingestion répétée 90 minutes après a entraîné la mort des individus testés. Les baies de l’if, le rhododendron: Rhododendron sp., la glycine: Wisteria sp., la clématite: Clematis sp., le troène: Ligustrum vulgare et le pyracantha: Pyracantha coccinia n’ont pas entraîné de trouble, mis à part un plumage ébouriffé et une modification de l’aspect des fientes. Tous les oiseaux de l’étude ont fait l’objet d’une autopsie. Les seules lésions rencontrées furent la présence de mucus blanchâtre dans la trachée des oiseaux ayant reçu du lupin et une hyperhémie œsophagienne chez les oiseaux ayant avalé du dieffenbachia. Si l’on compare ces résultats avec ceux d’une étude menée par Shropshire et al. concernant les Perruches, les Canaris sont beaucoup plus sensibles sans que l’on en connaisse la cause. Les Psittacidés ayant plus tendance à «mâchouiller» les plantes, peut-être ont-ils développé avec le temps une tolérance supérieure. La toxicité de l’avocat: Persea americana a fait aussi l’objet d’une étude spécifique menée par Hargis et al.. A la suite d’un cas de mortalité suspecte chez un canari 36 heures après l’ingestion de pulpe d’avocat, une étude a été menée chez des Canaris et des Perruches dans le but d’en déterminer la toxicité. Pièce jointe 121904 Pièce jointe 121905 Pièce jointe 121906 A l’examen histologique, le Canari décédé accidentellement présentait une splénomégalie, un œdème sous-cutané dans la zone des muscles pectoraux et une phlébite généralisée. Cependant, ces lésions inflammatoires semblaient anciennes et donc antérieures à l’ingestion d’avocat. La cause de la mort, liée à cette inflammation généralisée ou à l’ingestion d’avocat n’a pas pu être établie. Les examens bactériologiques sont tous revenus négatifs. Dans l’étude, une solution comprenant 8,7 g d’avocat (de deux variétés différentes) a été diluée dans deux ml et chaque Canari en a reçu soit 0,7 ml (dose supposée équivalente à celle ingérée par le Canari intoxiqué) deux fois à 4 heures d’intervalle, soit 4 fois cette même dose à 2 à 3 heures d’intervalle. Un Canari sur huit est mort dans l’étude contre six des huit Perruches. Les symptômes ont été peu spécifiques: plumes ébouriffées, diminution d’activité, refus de se percher, respiration difficile, voire inexistants dans le groupe ayant reçu la dose la plus faible. A l’examen histologique, le Canari décédé présentait un œdème sous-cutané, une congestion généralisée (principalement pulmonaire), un épanchement péricardique, à mettre en rapport avec une défaillance cardiaque brutale. De nombreux foyers d’inflammations non suppuratives dans le cœur, le foie et les reins ont été mis en évidence. Cette étude a confirmé la toxicité de l’avocat, en particulier chez les Perruches et de façon moindre chez les Canaris. |
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