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micka 31/01/2014 22h03

bonsoir Pierre
je ne pense pas à la circovirose connue dans le monde colombophile qui pour moi n'a rien à voir avec le point noir (c'est mon avis ) ci-joint copie source vetpigeon

L’épidémiologie de la maladie varie en fonction du type d’élevage. Dans les élevages type chair, la maladie évolue sur plusieurs mois. Dans les élevages de pigeons voyageurs la maladie est soit sporadique, soit elle évolue sous forme d’enzootie sur une courte période (2-3 semaines). En fait, les différences dans les cycles de reproduction entre ces 2 types d’élevage permet d’expliquer cette bizarrerie épidémiologique. En élevage de chair, la reproduction se fait en continu, tout au long de l’année. Dans un élevage donné, il se trouve à tout moment de l’année des pigeonneaux sensibles à l’infection virale. Dans les élevages de voyageurs, la reproduction se déroule de manière discontinue. Il y a des périodes (automne, hiver) sans reproduction; les pontes et les éclosions sont groupées après les accouplements de printemps. A certains moment de l’année il n’ya donc plus ou très peu de pigeonneaux d’âge sensible.

Signes cliniques : Ce sont essentiellement les pigeonneaux de moins de 6 mois qui paient un lourd tribut à la maladie. Dans les élevages chair, il y a un taux anormalement élevé de jeunes chétifs et de mortalité dans les nids. Plus rarement, la maladie évolue sous forme épizootique sur les jeunes futurs reproducteurs. En pigeons voyageur ou de fantaisie, il y a des mortalités rapides de pigeonneaux âgés de 1 à 3 mois après une période de tristesse, de diarrhée, d’amaigrissement qui dure 1 à 3 jours. Plus rarement, le signe dominant est un coryza. Ces différences de signes cliniques sont dues à une différence dans les agents habituels de surinfection. Coccidiose, trichomonose, voire samonellose et vers Capillaria sont les agents le plus souvent rencontrés dans les élevages chair ; adénovirose, paramyxovirose, variole,… mais aussi E Coli chez les voyageurs. La différence de prépondérance dans ces agents de surinfection s’explique facilement par les modes d’élevage : le nettoyage quotidien des colombiers de voyageurs ne permet pas une implantation aisée des coccidies et des vers Capillaria ; alors que le nettoyage annuel des parquets de chair permet une prolifération des parasites intestinaux dans l’environnement, les traitements anti trichomonose utilisés fréquemment chez les voyageurs limite cette infestation. Par contre, les regroupements hebdomadaires des voyageurs dans les camions permettent des échanges intense en virus Adéno voire Paramyxo (Newcastle).


Les lésions macroscopiques sont frustes. Le signe le plus constant est une involution précoce du thymus et de la bourse de Fabricius. Mais, ce signe est d’interprétation délicate. En effet, la taille des organes varie avec l’âge. L’involution est normalement complète après 6 mois d’âge. Il faut donc une grande habitude de l’autopsie de tels oiseaux pour déceler l’anomalie. D’autre part d’autres maladies virales (paramyxo) et même parasitaire (vers Capillaria) provoquent également une involution précoce de ces organes. La rate est remarquablement normale ainsi que la plupart des organes. Parfois, nous observons une coloration et une taille anormale du foie qui laissent suspecter une lésion. Seule l’histologie permet de vérifier s’il s’agit bien d’une lésion (le plus souvent nécrose hépatique) et non pas une simple stéatose. Quand des lésions apparaissent, elle sont le témoin d’une contamination par d’autres agents infectieux et/ou parasitaires.
Les signes histologiques sont une involution des thymus et bourse de Fabricius. Les inclusions virales ne sont que très rarement observées dans d’autres organes (dans le foie parfois). Il est judicieux de procéder à l’examen de plusieurs pigeons car l’involution totale du thymus et de la BF chez certains sujets ne permet pas de réaliser les prélèvements adéquats. Cette constatation est capitale. En effet, jusqu’en mai 1999, nous ne prélevions jamais ces 2 organes. Nous étions alors, jusqu’à cette époque, essentiellement à la recherche de lésions hépatiques dues à l’Adénovirus ou à l’Herpèsvirus. La littérature colombophile parlait alors (et encore maintenant) essentiellement de ces 2 maladies virales pour expliquer soit des coryza soit des diarrhées et/ou des mortalités de pigeonneaux.


Pathogénie : Le virus provoque une involution précoce du thymus et de la bourse de Fabricius). Cette affinité pour ces organes présent uniquement sur les jeunes permet de comprendre pourquoi les adultes semblent réfractaires à la maladie. L’aspect histo-pathologique observé est en faveur d’un tropisme bursique primaire du circovirus du pigeon suivi d’une dissémination secondaire systémique à partir de la bourse aux autres organes lymphoïdes. Le dernier stade de la maladie est caractérisée par l’évolution de différents infections, tout particulièrement bactériennes mais aussi parasitaires. La détection in situ de l’apoptose au niveau de la bourse de Fabricius montre que l’infection par le circovirus du pigeon s’accompagne d’une augmentation drastique du processus d’apoptose (*)
Circovirose et immunité vaccinale : Depuis quelques années déjà, nous avions observé des diarrhées à allure virale sur des pigeonneaux pourtant vaccinés contre la paramyxovirose. Nous suivions alors le protocole spécifié par le labo fabricant : injection unique par voie sous cutanée sur des pigeonneaux après le sevrage. Nous parlions alors d’adénovirose sans que cette suspicion clinique ne soit, le plus souvent, confirmée. Des raisons techniques (difficultés de retrouver des virus quand la diarrhée évolue depuis plus de 3 jours), économiques et aussi affectives (le colombophile n’est pas toujours prêt à sacrifier des pigeons non mourant afin d’établir un diagnostic). Nous avions cependant observé que les pigeons un peu plus âgés, ayant reçu 2 injections de vaccin n’étaient pas ou très peu malades. Alors que les pigeonneaux, certes souvent plus jeunes, mais vaccinés une seule fois pouvaient être très affectés par ces diarrhées (la mortalité restant exceptionnelle). Depuis lors, nous conseillons de vacciner 2 fois les pigeonneaux contre la paramyxovirose. Nous avions alors contacté le laboratoire fabriquant le vaccin . Un protocole expérimental avait été établi afin d’essayer d’établir l’origine de ces diarrhées. Mais pour les raisons ci dessus énumérées il n’a pas été possible de réaliser l’essai.


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